Entraînement de force

Zabuza se leva très tôt ce matin-là. Quelque chose l’empêchait de dormir, mais il ne savait pas quoi. Le soleil n’était  pas encore levé, mais on pouvait déjà apercevoir les premières lueurs du matin. Il sorti. Il avait passé la nuit dans une vieille cabane abandonnée, non loin d’une forêt dense. Aucun être, humain ou animal, ne l’avait dérangé pendant son sommeil. Encore torse nu, il ne s’habilla pas immédiatement. Il faisait chaud et plutôt lourd, un temps classique d’un été en campagne. Il trouva un endroit tranquille et s’allongea. Il commença à faire des exercices. Cent pompes, cent abdos, cent flexions. C’était devenu facile, et il ne les sentait presque plus passer. Alors qu’il faisait quelques tractions à l’aide d’une poutre de la cabane, il entendit un bruit sourd. Il se stoppa. Un énorme buffle entra dans la cabane. Zabuza se figea. Un buffle était un animal robuste, bien plus dangereux qu’on de le croyais. Tetsu fit quelques pas en arrière, avant de sortir calmement. Il était là, seul dans un terrain vague, avec un buffle protégeant ses affaires. Torse nu qui plus est. Il souffla. Il allait falloir trouver un moyen de le faire sortir. Pendant de longues heures, il tenta diverses choses. Siffler, appeler, meugler, appâter… Rien n’y fit, l’animal ne bougeait pas. Peut-être était-il tout simplement inoffensif, qui sait ? Il avança doucement vers ses affaires, mais l’animal entra dans sa route. Il souffla et meugla hostilement. La bête à corne ne bougeait pas, elle restait de marbre. Elle attendait. Finalement, ce fut Zabuza qui s’esquiva. A ce moment-là, le buffle se calma, et s’assit, juste devant les affaires du forgeron. Ce dernier s’énerva.

-Ha. On verra bien qui partira le premier !

Sans un mot de plus, il se plaça près de la porte de la cabane et recommença ses exercices. A la fin de ceux-ci, le buffle n’avait pas bougé. Il ne dormait pas, ne bougeait pas. Il fixait la porte. Et à peine Tetsu tentait de rentre que l’animal se relevait, près à l’encorner. Alors Zabuza redoubla son entraînement. Il n’avait pas grand-chose d’autre à faire, tous ses effets se trouvaient dans son sac. Finalement, il passa la journée entière à faire des exercices de musculature et de force. A la tombée de la nuit, il était épuisé. Il jeta un regard vers son sac, mais l’animal restait stoïque. Zabuza s’assit par terre contre le mur extérieur et souffla. Très vite, il ferma les yeux, et sombra dans le sommeil.

Zabuza se réveilla très tard cette fois-ci. Le buffle était toujours là. Enervé, Tetsu se mit au sol et recommença. Il avait faim et avait beaucoup de mal à terminer chaque pompes. Il n’en fit que cinq ou six avant de tomber, au sol. Il regarda dans la grande cabane, mais le buffle était toujours là. Il n’avait pas bougé depuis la dernière fois. Le forgeron prit une grande inspiration et recommença. Il poussa de toutes ses forces. Mais la douleur de son estomac était bien présente et la force de ses bras ne l’était pas. Il tenta de faire des abdominaux, mais à chaque fois qu’il retombait, il sentait qu’il ne pouvait pas se relever. Il n’en pouvait plus. Il devait atteindre son sac, ou il ne serait plus apte à faire quoique ce soit. Il n’avait pas du tout l’habitude d’avoir le ventre vide à ce point. Il pénétra dans la cabane. L’animal ne bougea pas. Il fit quelques pas en avant, passa l’animal et récupéra son sac. Lorsqu’il repassa devant la bête, il se rendit compte qu’elle se tenait de manière bizarre. Il la poussa doucement, mais elle tomba sur le coté. Le buffle était mort. La bête avait du venir ici pour mourir, et avait du dépérir pendant la nuit. Zabuza sorti et s’assit devant la porte pour manger. Il eut cependant une idée. Il alla voir le buffle, et l’attrapa. C’était un plutôt petit buffle en perspective. Il l’attrapa, et le souleva. Il poussa de toutes ses forces et réussi à le remettre droit. Finalement, tous les exercices qu’il avait fait lui avait servi à quelque chose. Il souleva le devant du buffle. Il trembla un peu, mais réussi à lui faire reprendre un sorte de position assise. De cette manière, on avait l’impression que l’animal gardait la cabane, comme une sorte de gardien. Tetsu prit son sac sur l’épaule et se remit en route, avec un sourire en coin.

Zabuza marchait déjà depuis plusieurs heures. Il avait mal aux pieds, et il avait très envie de s'arrêter. Mais il voulait trouver un arbre. Pour s'abriter, et pour se repérer. Il en trouva un rapidement. C'était un vieux chêne, non loin du flanc de la montagne. Il était très imposant et très vert. Parfait pour s'y poser. Il laissa tomber sonsac dansun bruit lourd au pied de l'arbre et regarda un peu autour de lui. Du vert, et du gris. La paroi grisée de la montagne montait de manière verticale, presque enligne droite. Il se craqua les os en se plaçant sous une branche placée quelques décimètres plus hauts. Il sauta et s'y accrocha. Une fois qu'il senti qu'il avait une bonne prise, il se hissa pour passer la tête par dessus la branche. Il resta ainsi pendant quelques secondes, puis se laissa retomber dans la position précédente, pendu par les bras à la branche de chêne. Il recommença, encore, et encore. A chaque fois, la tâche était plus difficile, et à chaque fois, il avait plus de mal à se hisser. Encore un ou deux coups et ça lui irait. Il tenta de se hisser, mais n'y parvient pas. Il resta un peu pendu sans bouger, respirant de manière régulière. Il souffla, contracta tout et se souleva. Il ne montait pas vite, mais il sentait qu'il y arrivait. Il y arrivait et il le savait. Il passa la tête par dessus la branche et... Elle se brisa. Il tomba sur le derrière. Il grogna. Il posa ses mains derrière lui et observa la branche fendue. Il comptait.

-Trente ? Trente et un ?

Il soupira.

-Je n'y arrive pas.

Il voulait battre son record, qui était de quarante-cinq tractions. Il y était arrivé un jour, mais les cinq dernières avaient été horribles à grimper. Il se traîna jusqu'à son sac et prit une boule de riz. Il s'assit contre l'arbre et observa la plaine. Le soleil se couchait et le ciel se couvrait d'un voile rosé. Très vite, la lumière laissa place à la nuit, et l'énergie à la fatigue. Il s'endormit.