Mission de rang C

Mission de rang C : Voler des provisions dans un village voisin

Tout était silencieux. Le vent soufflait entre les arbres de cette forêt entourant ce petit village frontalier du Pays du Feu, et cette brise constituait le seul petit sifflement audible dans les rues maintenant silencieuses. D’ailleurs, personne ne se trouvait dehors, dans ces rues, à l’exception d’une petite dizaine de miliciens chargés de protéger les récoltes et les villageois en cas d’une attaque de bandits, et les torches que portaient ces miliciens étaient le seul éclairage dont était pourvu le hameau en pleine nuit.

Cependant, la chose à laquelle ces gardiens improvisés ne pensaient, est que la menace qui allait récupérer leur stock de nourriture n’allait pas être une attaque frontale d’un groupe de bandits, mais une silhouette toute de noir vêtue, tel un ninja des anciens temps, se confondant avec les ombres au cœur de la nuit.

Eizo chargé de récupérer des provisions pour le reste de l’organisation s’était glissé très discrètement dans l’enceinte du hameau, et se trouvait au nord, à deux ou trois maisons de l’entrepôt. Invisible, il progressa jusqu’à la première maison, et se hissa sur le toit le long d’une gouttière. Au-delà de cette maison, il fallait franchir en largeur le chemin central du village pour aller jusqu’au bâtiment contenant les récoltes, et pour cela juste en face de lui se trouvait un accès à une ruelle entre deux maisons.

Il regarda en bas, caché par l’ombre présente sur le toit où il se trouvait, et se rendit compte que sur son chemin se trouvaient deux miliciens patrouillant sur cette portion de la route. Il attendit plusieurs minutes, l’instant où les gardes ne regarderaient pas ce chemin en même temps. Voyant que le moment attendu ne venait pas, Eizo se déplaça sur la toiture, pour retourner de là où il venait, et ramasser deux pierres sur le sol. Il se hissa de nouveau sur le toit, et lança la pierre sur le toit de la résidence à sa droite. Les gardes, alors proches l’un de l’autre, entendirent ce bruit, et armés de leur torches de même que de katanas, se précipitèrent vers cette maison, tentant de voir ce qui avait fait le bruit.

Le ninja d’Akatsuki en profitant pour lancer une autre pierre sur une autre résidence, un peu plus loin, faisant croire aux miliciens que ce qui produisait les bruits se déplaçait de toits en toits.

« T’as entendu ce bruit ? Ça venait de là-bas, on doit s’y rendre ! »

Cria l’un des gardes à l’autre, et ils s’éloignèrent donc en direction du bruit, laissant seule et non surveillée la ruelle menant directement à l’entrepôt. L’infiltré  sauta du toit, atterrit sur la route, et fonça en direction de l’entrepôt, entouré de quelques bâtiments et comptant en face de sa porte un terrain découvert sur quelques mètres qui ne comprenait en garde d’un jeune milicien.

Eizo le contourna, ne rentrant pas dans son champs de vision, et saisissant une corde qu’il avait emmené avec lui, se faufila derrière le garde, et d’un coup, raidissant la corde en la tenant de ses deux mains, étrangla le garde jusqu’à ce qu’il perde connaissance, laissant tomber sa torche au sol.

Suite à cela, le ninja adossa le garde à un mur à côté de la porte coulissante du bâtiment pour le faire paraître endormi.

Eizo ouvrit ensuite la porte coulissante de l’entrepôt, et pénétra à l’intérieur. Il y trouva mains sacs remplis de grains de riz ; mais aussi plusieurs bouteilles de Sake, et des sacs de poissons. Cependant, s’il voulait être discret, le ninja ne pouvait récupérer en tout que deux sacs de provisions, et donc il s’exécuta en saisissant un sac de riz, et un autre de poissons, qu’il plaça dans un plus grand sac déjà en sa possession. Passant le sac en question au-dessus de son épaule, le tenant toujours avec sa main droite, il quitta l’entrepôt, pour retourner de là où il venait. Il arriva devant le chemin principal ; et scruta un instant où ils se trouvaient.

Ils avaient abandonnés la recherche de l’origine du bruit provoqué par la pierre, en déduisant que c’était probablement un chat. En même temps, pour sauter si agilement de toits en toits pour ensuite disparaître dans l’ombre, ça ne pouvait être qu’un chat… Ou du moins, ce qu’ils pensaient.

Enfin bref, actuellement, puisqu’ils ne regardaient pas dans la direction qu’allait prendre Eizo, il s’élança et traversa le chemin.

« Eh, j’ai vu quelque chose traverser la rote ! Là-bas !»

Enfer et damnation ! L’infiltré s’était fait repérer ! Courant désormais le long de la première maison, et les gardes à ses trousses bien qu’ils s’élançaient à l’aveugle n’ayant pas encore vu leur cible, Eizo fini par s’enfoncer un peu dans la forêt ; se cachant derrière un arbre, et attendant que les gardes abandonnent leur recherche.

C’avait plutôt été limite cette fois-ci, puisqu’il avait failli se faire attraper, mais affichant derrière son masque de tissu un sourire, Eizo contempla son butin : mission réussie !