Visite surprise [PV Kazekage]

Nous sommes déjà au Printemps et comme chaque année sur les Montagnes en ruine de Kumo prône un astre divin connu sous le nom de soleil. A cette heure, il tape si fort que même les marchands ferment pour le début de l'après-midi en attendant que la lourdeur des lieux se réduit en masse. Pour beaucoup de personnes vivant ici, en très haute altitude, le soleil pouvait être plus qu'assommant. Mais parmi les êtres, certains parviennent à supporter l'astre. C'est le cas d'une jeune femme qui porte une chevelure aussi noire que l'ébène. Finalement, il est possible que je me sente à ma place ici avec la hauteur. Depuis mon arrivée, je suis restée au village pour faire des missions appartenant au commun des Mortels. Non pas par envie, mais plutôt parce que je suis rattachée à ce village par mon clan. Marchant dans les rues montagneuse, je ne regarde pas où je vais vu que j'avais la tête plongé dans le livre de Jiraya « Le paradis du Batifolage ». Je me trimballe toujours avec au moins un de ces livres dans la poche afin de pouvoir me détendre même en mission. De plus, comme je sais que moi et les relations intimes cela fait deux, je me cache derrière des livres pornographiques. Cela peut en amuser certains, mais pour d'autres, c'est une catastrophe et beaucoup de personnes estiment qu'en tant que ninja, je ne devrais pas lire de tels livres. Mais je pense que je suis libre de lire ce que je veux, je suis majeure et vaccinée et qu'ils ne sont personne pour me dicter ma façon de me conduire. Mais lorsque je me promène dans les rues, je ne suis normalement pas en service. D'ailleurs, je suis sortie, car je dois faire quelques achats, mais aussi pour aller récupérer mes ordres vu que j'ai des missions à rendre au village. Eh oui, être Gennin ne veut pas dire se tourner les pouces

Lisant un passage relativement drôle, je garde ma tête dissimulée derrière le livre vert et rouge alors que je me mets à rire. Je connais ce passage par cœur mais à chaque fois, je ne peux pas m'empêcher de rire. Il faut dire que c'est sacrément drôle. Faudra que je le raconte à mes pervers de collègues histoire de voir leur réaction. Mais bien entendu, il faut connaître les livres et malheureusement, peu les connaissent. Que c'est dommage. Mais en attendant, j'ai quelque chose à faire et je ne peux pas y déroger, car cela appartient à mes obligations. Pour mon plus malheur. J'aime bien aller en mission, mais j'aime aussi beaucoup être dans le calme par moment. Eh bien, c'est comme ça qu'on pourrait me désigner actuellement. La brunette était gennin depuis un petit moment déjà mais uniquement parce que j'ai échouée à l'examen. Cela a été véritablement dur pour moi, mais grâce à plusieurs camarades, j'ai su repartir sur de bons pieds. Malheureusement, mes coéquipiers sont morts... Dommage. En cet instant, je pense aussi à eux et je me dis que cela n'est pas logique. J'étais la plus faible du groupe et je suis la seule encore en vie... Je ne comprends même pas... Dans chaque guerre se déroulant à Kumo, les ninjas ne pouvaient aucunement se battre … Les ennemis du moins... Cependant, les ninjas du village caché des Nuages sont habitués à l'altitude et c'est toujours de cette manière que Kumo prend le dessus lors des attaques. Je garde le sourire et je  lève les yeux au ciel tandis que le soleil était quasiment à son zénith. Il va sans dire que les inconnus ont vraiment du mal à résister à de telles températures. Laissant mes yeux vers le ciel quelques secondes, je prends un visage neutre, car je pense soudain à quelqu'un. Souvenir quand tu nous tiens.

Marchant simplement vers le palais du Raikage, j'avais la tête dans la lune et c'était toujours dans ces moments que je pouvais me laisser entraîner vers les souvenirs ou le doute. Mais finalement, je suis plus heureuse comme ça et je profite de la vie. Tenant toujours mon serment en place, j'avais gagné ma place parmi un des villages les plus difficiles. J'ai toujours été une combattante pour mon pays en passant pour mon village. J'en ai vu et commis des horreurs et pourtant, j'ai l'esprit léger. Pourquoi ? Simplement parce que je n'ai aucun regret ni remords par rapport à ce que j'ai pu et du faire. A y réfléchir, j'ai peut-être trop d'ambition, mais je ne perds pas espoir. Marchant calmement, je reste dans mes pensées. Le soleil restait quand même assez abrutissant, mais cela ne semble pas poser de problèmes à la Gennin de Kumo. Et puis, là où je vais, je n'ai besoin de rien, mais vraiment rien du tout. Portant mon symbole de Kumo sur mon bras gauche, les autres n'auraient peut-être aucun mal à me reconnaître. Mais cela ne me gêne pas car je fais simplement mon boulot en tant que protectrice du village avec les autres ninjas de ce village sous les ordres du Raikage. Il faut dire que le manoir du Raikage n'est pas du tout inconnu. Il est le lieu le plus haut du village et c'est là que je me rends. Plaçant ma main au-dessus de mes yeux, je continue ma route sans mal même si les rues sont vides ou du moins, semble vide. Dommage... Ce village semble beaucoup perdre en si peu de temps... Mais le vrai problème ici est la météo qui change sans arrêt. A un moment, vous avez le merveilleux soleil qui vous tape sur la tête et cinq minutes après, c'est la tempête d'éclairs qui vous tombe sur le coin de la gueule. Mais heureusement, il n'y en a pas prévu pour le moment. Continuant ma route, je finis par me lasser de cette monotonie et je me décide à aller plus vite. Usant des toits, je vais beaucoup plus vite qu'en marchant. Après plusieurs dizaines de minutes, j'arrive sur place et je pose le pied au sol. Observant le manoir d'un sourire, je remarque que même avec les tempêtes, le bâtiment n'avait pas changé d'un pouce.

Passant l'entrée, je montre patte blanche avant de me mettre en marche pour monter. Enfin de ce qui reste car les travaux n'ont pas encore commencés. Sagement, je monte les escaliers sans me précipiter. A l'intérieur, cela ressemble beaucoup à un vrai bordel, je voyais des gens courir à droite, à gauche, d'autres avec des parchemins, d'autres les mains vides. Bref, je ne suis pas sûre de comprendre ce qui se passait. Mais je me secoue la tête et je reprends ma route vers une salle spécifique. Bien sûr, on n'y arrive pas comme ça. Mais on pouvait dire que j'ai plus que la patience. Quand on a vu des horreurs, on apprend à être patient très vite. Après plusieurs minutes, j'arrive finalement à l'étage tant voulu et sur le coup, j'y entre sans prendre la peine de frapper. On aurait dit une sorte de salle commune où sont regroupés les diverses missions.

« Voyons voir … ». Murmure ai-je tandis que je me dirige vers la pile qui me concerne. Au passage, tout le monde s'incline. Il faut un minimum d'organisation quand on gère un village. Laissant ma chevelure ébène voler avec ma marche, je salue tous ceux que je croise avec un sourire sur le visage. Je suis toujours souriante et c'est non négligeable surtout en temps de guerre. Arrivant sur place, j'observe la liste et je cherche les plus urgents. Je semble calme avant de tomber sur un courrier datant de la semaine passée. Arquant un sourcil, je lis avant de ravaler ma salive. Nani ? Le Kazekage est en route pour Kumo afin de me rendre une visite amicale. Oh non... Fait chier, la reconstruction n'est pas terminé... Comment vais-je faire pour l'accueillir convenablement ? Du coup, c'est la grosse période de stress et je devais me dépêcher. Selon son courrier, il est parti il y a cinq jours, ce qui veut dire qu'il sera là dans la journée. Oh làlà... C'est la panique... Je suis complétement à l'ouest et pourquoi attende-ils que je passe par là pour me donner ce qui est urgent. C'est pas vrai. Convoquant quelques ninjas, je les préviens de la suite. « Faites préparez un lieu d'accueil pour le Kazekage et son escorte. ». Ils s'inclinent et je leu fais signe d'y aller. Je ne savais pas quand il allait arriver mais je devais être prête. Prenant plusieurs inspirations, je devais reprendre le contrôle avant que je devienne folle. Depuis que je suis Raikage, tout s'enchaîne à une vitesse grand V et je ne savais plus où donner de la tête.

Pas si calme que ça. Enfin, le pays de la foudre en soi était calme mais le village de Kumo était en pleine reconstruction. Depuis l'attaque de l'akatsuki, des bâtiments ont été reconstruit comme l’hôpital ou encore l'académie mais il y avait encore beaucoup d'habitation à reconstruire mais aussi des commerces comme l'immense tour où je suis censée diriger le village. Mais j'avais donné pour consigne de la reconstruire en dernier. A mes yeux, ma place n'est pas derrière un bureau mais bel et bien avec mes frères d'arme sur les chantiers de reconstruction. Si je voulais que le peuple de Kumo ne tente pas de me renverser, je devais être proche de celui-ci mais aussi je vais devoir faire mes entraînements de nuit. Donc je savais à quoi m'en tenir. Néanmoins, si j'ai accepté ce poste, c'était suivre la demande de Sandaime. Ce qui est assez drôle, c'est que je suis au courant de ce qui s'est passé lorsque du Conseil des Kages puisque deux de mes ANBU se trouvaient là-bas lorsque de l'attaque de Yami mais aussi lors de la mort d'un des deux Kazekages. Bien que je n'étais pas encore nommée lors de la réunion, je l'étais lorsque qu'ils sont rentrés à la maison. Le rapport que j'en ai eu était des plus complets et ils avaient fait de l'excellent travail. Je savais même qui était les différents Kages des villages avec pour certains d'entre eux une photo pour le Mizukage par exemple. Selon le bingo book, il était l'ancien chef de l'Akatsuki et il a donc été recherché durant pas mal de temps. Mais la question que je me posais c'était surtout de savoir si c'est bien lui que j'ai affronté lorsque les nuages rouges ont attaqué mon village causant ainsi la mort de mon senseï. Cette question m'avait longuement effleuré l'esprit mais je ne pouvais pas vraiment m'en occuper maintenant. Je devais assurer la sécurité de mon village avant de mener mes propres enquêtes. Et je devais achever cette satanée reconstruction avant tout. D'ailleurs, depuis l'assassinat du Sandaime, personne ne pouvait passer les grandes portes du village sans montrer ses papiers et j'avais connaissance de tous ceux qui entrent et sortent du village quotidiennement. C'est tout de même logique que je saches tout ce qui se passe dans mon propre village.

D'ailleurs, lorsque le Kazekage fut stoppé aux portes du village, il put remarquer que la tour, visible depuis sa localisation, était encore en ruines et qu'il y avait beaucoup de passages avec des gens qui portaient des seaux et des poutres en bois. D'ailleurs, s'il se montre attentif, il peut entendre des bruits de marteaux et autres outils en tous genres. Bien que calme, le village était quand même en effervescence et il y avait pas mal de dégâts mais beaucoup moins qu'il y a plusieurs semaines. J'étais dans le fond contente de voir mon village reprendre des couleurs même si elles sont fraîches et récentes. Un ninja portant le bandeau de Kumo à la taille, de sexe masculin,, brune avec des yeux plutôt foncé, s'approche de lui lorsqu'il a signalé son identité. Il s'agit de Keiji Nubara, celui qui veille habituellement sur moi. Il savait que j'attendais le chef du village de Suna alors il s'était mis en retrait pour attendre son arrivée. S'inclinant devant Edward, il l’accueille chaleureusement avant de lui faire signe de le suivre. Il accompagne donc le Kazekage à travers les divers chantiers de reconstruction du village et il mit moins de dix minutes pour rejoindre une tente où il convint l'entrée du Kazekage en lui disant qu'il allait me chercher. Il faisait frais dans cette tente alors qu'il faisait plus chaud dehors. La tente est à l'ombre et le Kazekage pouvait prendre le temps d'observer. C'était une tente sans prétention et il remarque le chapeau jaune sur le bureau avec à côté une pile de dossiers qui semble être en attente. Jusque là, il n'a pas de doute sur le lieu où il est. C'est alors que Keiji me rejoint en me disant que le Kazekage attendait mon arrivée et qu'il était sous la tente où je suis censée travailler.

« Merci pour l'information et j'y vais. Tu peux retourner à tes activités. ». Je lui fais signe d'y aller et je donne mes dernières consignes avant de me mettre en route vers la tente où sont rangés mes dossiers et ce qui me sert de bureau. Tout en marchant, je donne mes instructions et il m'arrive même de lever la voix pour que les autres m'entendent. Mais rien d'alarmant jusqu'ici. Bien sur, Edward entend ma voix forte mais ce n'est pas contre lui. Loin de là. C'est alors que j'entre alors dans ma tente et que je pose mes yeux sur le Kazekage avec le sourire. J'étais habillée comme n'importe quel ninja du village et portant mon bandeau bleu ciel au bras gauche. Ma longue chevelure est attachée en chignon et je m'avance vers lui en lui tendant la main. Il n'y a pas de mal à serrer la main d'un allié vu que l'ensemble des villages sont alliés pour lutter contre Yami. « Soyez le bienvenue à Kumo Gakure no Sato, Maître Kazekage. Mon nom est Kazehana Hime, Yondaime Raikage. ». Je garde le sourire et je passe derrière le bureau après lui avoir serrer la main pour prendre une serviette et une bouteille d'eau. « Je vous prie de m'excuser de vous accueillir de telles conditions mais comme vous l'avez probablement remarqué, le village est en pleine reconstruction. ». Buvant une bonne gorgée, je pose la bouteille avant de l'inviter à s’asseoir. Rapidement, je fais de même tandis que je détache mon bandeau au bras. Puis je reporte mon attention vers Edward avant de lui demander. « Vous avez fait bon voyage ? Souhaitez-vous vous restaurer ? Boire quelque chose ? ». Autant être polie et courtoise. Il est toujours bien vu de s'occuper de ses invités. Bon d'accord, je ne suis peut-être pas dans de bonnes conditions pour le recevoir mais je ne peux rien faire d'autre. Je ne vis pas dans la tour réservée à mon rang mais ce n'est pas le plus important à les yeux. Là, nous étions en train de reconstruire l'Onsen ou les Sources Chaudes qui ne sont pas rares dans les Montagnes qui entourent mon village. Cela ne se reconstruit pas en un seul jour. Et l'avantage que ce pays a par rapport aux autres, c'est le fait qu'il est autonome et indépendant. Kumo a besoin de très peu de matière première puisque on peut tout trouver au sein de ces montagnes. La seule montagne où il est interdit de creuser, c'est le Mont Rakurai qui est la montagne la plus haute des lieux. Et pour cause, c'est cette montagne qui soutient la demeure du maître Raikage. L'observant, je reste simple et naturelle. Cela ne sert à rien de se cacher car un jour ou l'autre, cela se saura. « Je tiens à vous transmettre mes plus sincères condoléances pour votre confrère... ». Oui, je sais qu'Alphone Nara a été tué. Il est vrai que je n'étais pas là-bas mais mes hommes avaient fait leur travail avec le rapport que j'avais eu. Et cela aurait été mal vu que je ne fasse pas preuve d'un minimum de politesse vis à vis de mon allié devant moi.