Stock médical [Rang D]

Kumo Gakure No Sato

Bon allez, il est temps que je lâche tous ses maudits papiers. J'en ai ras la casquette... Ce n'est pas en passant tout mon temps à lire toutes les doléances et tous les dossiers que je fais progresser. Comme d'habitude, je me trouve dans la tour du Raikage qui est désormais bel et bien réparée. Le temps chez nous ? Maussade mais il ne pleut pas et le vent n'est pas trop froid. Donc il faut relativement doux. Nous sommes en été et il n'a jamais véritablement fait très chaud chez nous et c'est peut-être pour ça que nous avons des moissons d'excellente qualité. Il est vrai qu'avec la récente attaque qui date maintenant de plusieurs mois, nous avons tous passés une très mauvaise période mais aujourd'hui, je peux dire que je suis fière de lever les yeux sur le village. J'ai participé à cette reconstruction et je l'ai gérée... Voilà ce qu'était mon premier devoir en tant que Raikage nouvellement nommé. Eh oui, cela n'est pas très simple surtout quand vous savez que la moindre décision déplaisante, c'est la guerre civile qui éclate. Je dirige un village où les clans sont très nombreux et qu'ils peuvent faire ce qui veulent... Pourtant ses derniers temps, ils sont beaucoup trop calme et je crains une tentative de leur part afin de me destituer... Je savais que je devais rester sur mes gardes. Néanmoins, cela ne changera rien sur le fait que je gère deux postes en un seul : celui de l'ombre du village et celui de Seigneur Féodal du pays. Deux noms bien distincts mais qui font exactement la même chose mais à une échelle différente. Cela fait quelques semaines que je gère les deux et il semblerait que je m'en sorte plutôt bien. Mais c'est à double tranchant car celui qui parviendra à me destituer aura lui aussi la double fonction jusqu'à ce que j'en décide autrement. Mais je dois admettre que je me sens vraiment à l'aise et épanouie à ce poste. Refermant le dossier qui se trouvait devant moi avant de le mettre sur l'une des deux piles de dossier qui se trouvait à mes côtés. Celle de gauche était plus petite que celle de droite mais on pouvait voir que la plus petite des deux était la pile non lue et non trier alors que celle de droite était celle à trier et ranger dans les archives. Mais je reste prudente car je lis toujours ce qu'on m’amène. Ce qui paraît logique, je ne signe pas n'importe quoi non plus... Lâchant un soupir, je pose le chapeau jaune sur le bureau et je replace une mèche de ma longue chevelure cerise avant de prendre mes affaires. Je n'avais plus envie de traîner ici...

Mettant un pied devant l'autre, je quitte mon bureau que je scelle. Je ne suis pas une spécialité du Fuinjutsu mais l'un de mes prédécesseurs l'a apposer là et il ne réagit qu'au chakra du Raikage nommé. Pour moi, c'est du parfait chinois mais peut-être qu'un jour, je finirais par comprendre le langage des sceaux. Mais pour le moment, je devais me préparer à bien d'autre chose comme la guerre à venir par exemple. N'empêche, je me dis que cela approche très vite et qu'il ne me reste pas beaucoup de temps. Surtout que je n'en ai pas beaucoup de départ donc... Bah, je dois m'y mettre. Après avoir vérifié le sceau, je montre un sourire avant prendre la route vers le hall des missions. Cette pièce regroupe les différents ordres de mission disponible et rangés en fonction des niveaux. Bien que je sois Raikage, je suis consciente que je ne peux pas prendre de missions supérieures à du rang C au vu de ma faible puissance. Et ce n'est peut-être pas plus mal car c'est peut-être aussi une sécurité pour moi bien que je sache pertinemment que si on me traque, le village ne sera pas un rempart pour assurer ma sécurité. Je peux ,certes, m'aider par quelques personnes mais je ne suis pas là pour entraîner mon village dans la mort. En devenant Raikage, j'ai pris sur mes épaules le fardeau de mourir pour protéger les villageois et les Shinobi. Passant la porte simplement, je constate que les personnes présentes me montrent du respect et je lâche un soupire. Cela en est presque blasant en fait. Les autorisant à se redresser, je montre un sourire en coin avant d'aller chercher une mission. Il faut bien que je me change un peu l'esprit. Je place alors mes bras sous ma poitrine, croisés et je lis chacune des petites annonces présentes. Tout ce que je lis semble simple et sans prétention. Et puis l'une d'entre elle attire mon attention. Apparemment, l’hôpital serait surchargé et il sera question de traverser le village pour aller récupérer les commandes à la pharmacie. Cela va me coûter quoi ? Trente minutes, peut-être quarante-cinq. Honnêtement, cela va me permettre de souffler et de quitter ce satané bureau. Ayant choisit celle-ci, je me dirige vers le bureau où on me fourni l'ordre de mission. Je n'avais plus qu'à me rendre à l’hôpital neuf du village.

« - Bon, allez. C'est parti ! »

J'avais marcher jusqu'à l’hôpital et je m'apprêtais à passer les portes. Une fois entrée, je remarque qu'effectivement il y a du monde. Habillée sobrement, je ne suis pas du genre à étaler ma richesse surtout que les trois quart ont été reversés à la banque du village. Chevelure détachée, je m'avance vers l'accueil où je fais comme tout le monde et j'attends mon tour. Ce n'est pas parce que je suis Raikage que je dois passer devant tout le monde. Mais ce qui est pratique lorsqu'on est connu, c'est qu'on est salué par beaucoup de personnes et qu'on engage des discussions. Mais au départ, j'entendais des murmures et des mess basses. Cela n'est pas forcement poli mais je préfère faire comme si je n'avais rien entendu. Restant patiente, je regarde autour de moi en souriant tandis que les patients défilaient de plus en plus. A croire qu'un fléau bactériologique venait de se déclencher au sein de mon village. Mais je faisais comme tout le monde même si on m'avait clairement reconnu. Arrivant devant le personnel, je montre un sourire en les saluant.

« - Bonjour. Pardonnez le dérangement mais je suis ici pour l'urgence que vous avez signalé dans le hall des missions. »

Vu le monde qu'il y a, rester là à papoter est une mauvaise idée. Du coup, on me redirige vers un service et l’accueil prévient le concerné. Remerciant la personne, je m'éclipse pour me rendre sur place. En moins de cinq minutes, j'avais enfin ma liste et je pouvais faire ce qui était prévu de faire. A savoir traverser le village avec une liste de matériel et médicaments à récupérer à la pharmacie puis revenir vers l’hôpital. Mais je pense que je fais couper par les toits, comme ça je pourrais éviter le marché. J'admets que j'avais oublié mais il faut dire que je ne quitte pas souvent mon bureau donc pour moi, c'est du détail. Le problème avec le marché, c'est que je peux me faire voler du matériel. Donc secteur à éviter sur le retour. Levant les yeux au ciel, je lâche un soupire avant de me mettre en route. Prenant de grandes inspirations, je savais que je devais avoir livrer dans quatre heures. Et vu la liste, il est clair que je vais devoir le faire en plusieurs fois. Mais pourquoi la pharmacie est-elle si loin de l’hôpital ? Ce n'est absolument pas pratique pour les villageois. Voilà encore quelque chose dont je vais devoir réfléchir. Mais ce n'est pas le moment de penser à l'infrastructure du village. Je vais d'abord me concentrer sur ma petite mission qui ne sera pas bien difficile. Quittant l’hôpital, je me rends à la pharmacie. Il m'a fallut plusieurs dizaines de minutes avant d'y arriver. Passant la porte munie d'une clochette, je salue les présents. Rejoignant un soignant, je lui tends la liste.

« - Bonjour, je viens de la part de l’hôpital. »

Je ne savais à quoi servaient ce qu'il y avait sur la liste. Par contre, je comprends vite en voyant le matériel s’empiler et j'en devais même aussi blafarde qu'un fantôme. Ravalant ma salive, il semblerait que j'ai sous-estimé la commande de l’hôpital. Bon, bah, je suis partie pour sept voir huit voyages. C'est blasant... Bon, bah, faut y aller quand même. Attrapant un maximum d'objet, je ressors de la pharmacie pour faire le chemin inverse. Et cela a durer plusieurs heures. Je pensais en avoir pour quarante cinq minutes, j'en ai eu pour cinq heures.... Mais malheureusement, il est important de se soigner et je suis malgré tout contente d'avoir pu aider des malades d'une façon ou d'une autre. Et c'est très bon pour mon image de marque. Après mes cinq ou six voyages, je ne me rappelle pas, je ne suis même pas repassé par mon bureau et j'ai rejoins de suite mon lit. Quelle drôle de jour quand même. Mais je reconnais que plus jamais je ne sous-estimerais même une mission. Celle-ci m'a vraiment prise par surprise...