[Mission rang D] Le livreur des journaux est malade

En ce jour nouveau, en rentrant de sa cueillette du matin, Mai avait décidé de rendre service une fois de plus au village. Le bureau des missions, comme à son habitude, était désert. Mai se présenta au guichet et demanda que pourrait-elle faire pour aider. On lui répondit que dans un quartier un peu excentré, le livreur de journaux était malade. Elle accepta donc la mission et sortit de l'édifice.

Elle se rendit dans le quartier en question, au centre de distribution. Elle récupéra l'ensemble des quotidiens à distribuer, et récupéra une bicyclette de livraison. Avant de se lancer dans la distribution, elle voulut lire les grands titres.

* Coup d'état au pays du Vent, l'échec du conseil des kage.
Le manque de ninja au pays de l'eau, une crise de la sécurité...
Bon sang, les nouvelles sont décidément très bonnes ! *

Elle enfourcha son vélo, et commença la distribution. La plupart des gens était au travail à cette heure là et elle croisa peu de gens. A mi-parcours, elle sonna dans une maison isolée du quartier. Elle était assez délabrée, et semblait presque inhabitée. Après avoir attendu quelques minutes, et ne voyant pas de boite aux lettres, elle posa le journal sur le palier. Mais quand elle s’apprêtait à reprendre sa tournée, elle entendit le grincement de la porte. Quand elle se retourna, elle vit une très vieille dame, sortir péniblement de la maisonnette et commencer à se baisser pour ramasser le journal, non sans difficultés. Mai s'empressa de lui dire :

" Ne vous baissez Madame, je vais vous aider, j'arrive ! "

Elle rejoignit l'ancienne, ramassa le journal et lui tendit. Celle-ci l'air désabusé l’interpella :

" Vous-êtes la nouvelle livreuse de journaux ? "

" Non pas exactement, je suis sa remplaçante du jour. Il est malade. "

" Quel dommage, lui qui venait toujours boire le thé avec la pauvre vieille femme que je suis. Mais j'y pense, il est encore tôt. Vous pourriez peut-être rester, juste un petit moment..."

" Bien sûr Madame, je finirai ma tournée en quatrième vitesse ! "

" Vous êtes adorable, entrez donc je vous prie "

Mai franchit le pas de la porte et entra en son domicile. La maison était très sombre, et on sentait une odeur de renfermé. Elles se dirigèrent vers le salon, et son hôte l'invita à s'asseoir. Elle lui tendit une boîte en bois et ajouta :

" Choisissez ce qui vous fera plaisir, je les aime tous. De plus ce n'est pas souvent que je reçois une ninja chez moi ! "

Mai farfouilla dans la boîte, il y avait de toutes les saveurs : fruits exotiques, vanille, citron... Elle finit par trouver le thé au Jasmin et le montra à son hôte en lui disant :

" Pour moi ce sera Jasmin, voulez-vous que je vous aide à le préparer ? "

" Non ne vous inquiétez pas, reposez-vous donc un moment. "

La vieille femme se rendit d'un pas boiteux dans la cuisine où elle commença à préparer l'eau. Mai de son côté posa son regard sur les fenêtres. Après un instant, elle fit le lien. Les poignées de celles-ci se trouvaient au milieu du cadre, soit trop haut pour la vieille dame. Quand celle-ci revint elle lui demanda :

" Dites-moi Madame, j'étais entrain de regarder vos fenêtres, et je me suis rendu compte que ça devait être difficile de les ouvrir vu la hauteur. Auriez-vous une de bobine de fil ? Je vous vous régler ça "

L'ancienne lui indiqua un tiroir d'un vieux meuble en bois. Elle fouilla et finit par trouver la bobine. Elle commença alors à bricoler un dispositif qui permettrait de les ouvrir sans trop d'efforts. Après une vingtaine de minutes passées à rafistoler la poignée avec le fil, elle lui dit :

" Mademoiselle, ne vous en faites pas pour moi, votre thé va être froid ! "

" Une minute, j'y suis presque... "

Une fois fini, elle lui enseigna comment utiliser ce dispositif tout simple. Déjà l'air de la maison commençait à se renouveler et un souffle de vie nouveau entrait dans le petit salon. Elle burent le thé et restèrent à discuter un moment. Finalement, Mai reprit son vélo pour terminer sa tournée. Au moment de partir, la vieille femme resta sur le pas de la porte, la saluant de la main, jusqu'à ce qu'elle disparaisse au coin de la rue.

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