Entrainement Bijuu Gobi

1/10 ( Vu que je contrôle Gobi et qu'il faut quand même que j’apprenne tout les éléments. xD)

Cela faisait un moment, je ne pourrais pas vous dire vraiment depuis combien de temps mais Gobi était scellé en moi depuis un peu trop déjà. Je ne voulais pas vraiment continuer de le régner, ou même de l'ignorer. Il ne méritait pas cela. Ce démon a souffert tout le long de sa vie alors pour respect pour lui et sans pour ma conscience aussi, je devais faire un pas vers lui. Grandir avec lui comme j'aurais pu le faire avec ma mère si elle était encore de ce monde.

Je ne savais pas vraiment si je devais être heureuse ou pas mais je savais que cela allait devenir vraiment très long. Devrais-je vraiment prendre ce temps ? Je pensais que oui, maintenant qu'il était à l'intérieur de moi, je n'avais plus vraiment le choix. On devait au moins cohabiter. Je fis appel à mon invocation. Moun se montra quelques secondes plus tard. Il se dressa devant moi dans son air puissant et majestueux.

Je lui souriais, je savais qu'il serait de bon conseil. Il était assez vieux enfin en tout cas ils étaient entourés des personnes qui possédaient assez de savoir pour me guider. En effet, il comprit assez vide la situation. La guerre approchait et ce dont il avait besoin n'était autre les conseils intelligents d'un homme intelligent. Il invoqua à son tour, le tigre qui fut son maitre et qui naquit il y avait de cela de très nombreuses années.

Le tigre s'assit alors non loin de moi et soupira un loin moment. "Mon enfant... Tes choix ont toujours été dangereux pour toi, pour ta santé. Mais c'était sans hésité une seule fois que tu les prenais, si il pouvait sauver la vie de tes proches. Aujourd'hui du appel à mon savoir et à ma sagesse pour t'attendre quelque chose que je n'ai fais qu'observer. La guerre est à votre porte et c'est ainsi que tu comptes régler ce problème ? La force est une chose mais la volonté en est une autre. Es-tu sûr de vouloir accomplir cela ?"

Je fixais une chute d'eau devant moi, d'un air tranquille, comme si, s'abordait sereine ce qu'il nommait problème. Mais ce problème avait un nom, oui, il s'appelait Gobi et il était loin d'être un problème pour moi. Combien de personnes l'avaient considéré ainsi ? Il était loin d'être une source de problème mais une source de force et si il fallait avoir des problèmes justement pour m'allier à cette force et cet être qui pouvait être mon ami alors, je les affronterais, sereine. La liberté n'avait pas de prix et c'était pour cela que Gobi se comportait ainsi.

Il était temps de changer les choses, de bouleverser les êtres et son confort, de changer l'ordre des choses. Jamais, je n'avais laisser prendre le dessus mais il était temps, temps que je lui fasse confiance, lui et sa puissance. Peut-être qu'il fit du mal, oui, j'avais souffert pour l'avoir à mes côtés, mes camarades étaient au bord de la mort quand on le scella en moi mais il n'était pas vraiment la cause de tout cela. L'unique raison de l'état de mes camarades, à ce moment là, était ma faiblesse. Je n'étais pas assez forte pour les protéger or, je voulais le devenir.

Le tigre voyait que ma détermination était à son paroxysme. Si je devais mourir, cela ne m'inquiétais pas vraiment. Pourquoi devrais-je l'être ? Elle sera moins douloureuse que tout le reste alors, tant pis. La mort avait, à mes yeux, une douceur que la vie ne semblait pas vraiment vouloir me donner. Alors peu importait. Le tigre me fit asseoir sur l'eau de ce sublime endroit. Il m'expliquait ce que je devais faire. L'heure était à la maîtrise de mon fond intérieur et de discuter avec Gobi. Je fermais les yeux et me concentrais à mon maximum.

Enfin, j'entendais le souffle de Gobi. Je me tournais vers cette gigantesque porte en métal, ses yeux s'ouvrirent, je voulus m'approuver mais je ne pus le faire. Ce qui semblait être le pire de moi-même m’agrippait le bras pour m'empêcher d'y aller. "Tu ne seras pas en sécurité, Ashley et qu'est ce que tu veux faire de lui hein ? Regarde ton état, tu ne tiendras pas le coup face à lui, il utilisera toute ta haine contre toi ! Tu n'es rien Ashley, qu'en amas de haine et de souffrances. Que veux-tu faire de tes mains avec ce lourd fardeau à porter ? Halala, et tu n'as jamais pu sauver qui que ce soit... Hana, Saori et tant d'autres. Combien sont morts pour toi ou à cause de toi ? Et tu veux faire quoi ? Contrôler ton bijuu, au je t'en prie Ashley, tu serais stupide de croire que tu y arriverais. Tu es peut-être stupide en effet."

Dans son ricanement malsain, elle me retenait de rejoindre Gobi. Mon bijuu me fixait de ses yeux blancs/bleues, je grognais, je me débattais. Bien-sûr que je ne comprenais pas. Je voulais parler avec Gobi et non pas avoir la pire partie de mon être à combattre. Je me battais finalement contre elle mais bien-sûr elle faisait les mêmes techniques que moi, la même puissance pour ne pas dire qu'elle pouvait me battre, la même douleur et cette noirceur dans ce regard, je ne pouvais que le reconnaître. Sasuke l'avait aussi dans les yeux, je l'eus aussi, il y avait de cela de nombreuses années déjà. Finalement, elle avait raison, j'avais raison, ma vie était remplie de rage et de haine.

Mon coeur se divisait par cela,entre mon humanité qui m'empêchait de tuer n'importe qui et ma haine qui me permettait de tuer toutes personnes qui se mettaient en travers mon chemin. Cela expliquait tellement de choses, alors, finalement, ma peine venait de là... Je lâchais un long soupire et finit par abandonner de me battre, elle se trouvait en face de moi, la pire des choses, ma noirceur. Que devais-je faire ? Pourquoi me battre contre moi-même ?

Burraku... C'était toi hein finalement ? C'était toi qui me guidait finalement, qui m'avait permise de déclencher mon dons et puis quoi ? Pourquoi devrais-je me battre contre quelque chose qui me rendait plus forte ? Peut-être parce que c'était pas vraiment morale et que je n'avais jamais voulu devenir cette femme là, non pas que je la trouvais pitoyable mais en l'honneur de mes ancêtres, je ne pouvais pas salir leurs noms avec mes âneries d'adolescente. On se battait sans arrêt, avec haine, je n'avais jamais connu autant de haine.

Elle m'insultait et moi, je répondais avec mordant. Cela faisait 30 min ou peut-être 40 min que je me battais avec moi-même, sous les yeux calme de Gobi. Qu'allais-je devenir si je n'arrivais pas à battre cette partie de moi-même ? Ca me paraissait si long, si dangereux, si violent. La haine faisait fureur dans mon coeur, comment avais-je pu laisser cela de côté autant de temps ? Comment avais-je pu lui laisser autant de place ? Elle m'englobais petit à petit... Je devais la combattre, une bonne fois pour tous, l'éloigner de moi comme un microbe hors d'un corps.

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Le combat était si violent que je n'en revenais moi-même pas. C'était étrange de ressentir de telle chose. J'avais l'impression que chaque coup était réel, que je le ressentais. Comme une lame qu'on enfonçait lentement dans mon coeur. Gobi observait le combat avec calme. C'était un magnifique bijuu. Je devais l'avouer, il avait une certaine grâce, une certaine élégance. Mais en attendant, il y avait un combat que je me devais de gagner pour moi, pour eux et pour le danger que je représentais.

Il était peut-être enfin temps de me repentir de mes vieux démons. Gobi était une source de puissance mais avant cela, il avait une âme, un coeur qui battait et une raison. Je ne voulais pas le traiter comme une vulgaire chose mais bien comme un frère, comme la mère que je n'avais pas eu assez longtemps. Je sortis de mon katana que j'opposais à celui de Burraku. Il était temps, temps que j'arrête ce monstre qui n'était le reflet de ma haine. Elle avait toujours été mon moteur, ma naissance mais je ne laisserais personne se mettre en travers de mon chemin ni même moi.

Un combat, un véritable combat s'enclencha alors sous le regard observateur et tendancieux de Gobi. Je tenais tête à mon double, à la pire partie de moi-même sans trop de peine. Finalement, je remarquais que tout n'était que volonté, que le pouvoir je l'avais là, entre mes mains et qu'il suffisait que je veules pour que je l'utilise. Là, encore je le voyais, je le sentais, tout avait une seule réponse, un seul gagnant. Je ne laisserais personne s'opposer à moi et l'unique gagnant ça sera moi, personne d'autre. Jamais personne ne comprendrait ce que j'étais, ce que j'étais devenue et ce que je deviendrais avec sous mon contrôle mon bijuu.

Ce combat dura si longtemps que je faiblissais, tout était faux mais je le sentais comme si mon combat était là, dans la vie. J'étais finalement aussi épuisée qu'un vrai combat. Je repris cela, je me devais de gagner. Nos lames se percutèrent avec autant de violence. Les chocs étaient puissants, ils balayaient tout sur leurs passages même mes doutes. Finalement, la haine que portait Burraku était la mienne finalement et je devais l'apaiser comme Ishi l'avait fait il y avait de cela si longtemps.

Les mots avaient une force qu'on ne pourrait pas imaginer. "Je crois que tu as raison Burraku. Mon âme est rempli par la haine et tu n'es le résultat que de cette haine. Je suis loin d'être une sainte et ma place est dans l'akatsuki, je te l'accorde. Mais, tu te fais du mal, tu me fais du mal. On se détruit pour mieux régner mais ne pouvons nous pas s'allier pour mieux règner ? Tu es une partie de moi, tu es la plus puissante et en ce temps de guerre, j'ai besoin de ta présence Burraku mais dans la violence que tu as l'habitude d'avoir mais dans ta puissance. Laisse-moi te montrer le chemin que j'aimerai prendre. Je ne t'abandonne non, ma haine je ne pourrais l'abandonner car elle est ce que je suis, la raison de ma marche mais elle peut devenir tellement plus si tu me laissais la possibilité de te le montrer."

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Mes mots avaient fais faiblir quelques secondes Burraku. Elle me regardait avec stupeur. L'avais-je étonné ? Abandonner ma haine pour en faire quelque chose de plus fort... N'était-ce pas les paroles d'Aeon, il y avait de cela une lointaine discussion ? Bizarre, un doux sourire apparut sur mon visage, illuminant celui de Burraku. Je ne devais plus me battre. Plus maintenant... A quoi cela servait-il ? Je reposais mon double maléfique et lui sourit calmement.

C'était finit... Ce combat n'était plus le mien non, il était temps que je devienne ce que j'avais toujours voulu être : Une Nitsu à la hauteur des attentes. Si mon clan avait été bafoué, mon nom roulé dans la boue et qu'on m'avait menti, tout le long de mon enfance. Il était hors de question que je fasse du mal à ce qui semblait être une partie de moi-même. Le conflit que je menais intérieurement était terminé. Je baissais les armes et je tendais de montrer à ma haine qu'elle n'avait plus à craindre te perdre.

Shiro apparut à côté de moi. Elle posait une main sur mon épaule et me sourit avec tellement d satisfaction et si rassurée. Je m'apaisais enfin... Tout devenait si calme et ce ciel si noir devenait un peu plus clair. Burraku baissa la tête. Je voyais sa main tremblée comme un horrible choc, celui d'accepter de devenir mon meilleur ami. Le plus fidèle de mes alliés. Je regardais Gobi qui observait la scène depuis le début. Je tendis ma main vers Burraku qui avait un genoux par terre avec l'aide de Shiro.

"Ne crains plus la défaite car nous serons victorieux. La gloire appartient à ceux qui s'en donne les moyens. Je ne laisserai plus personne me vaincre, Gobi sera mon pied, mon appuie. Et toi, ma délicate souffrance, mon nouveau souffle, celui de la guerre, celui de la volonté. Oui, tu me changeras à jamais par ta présence car je ne laisserai personne m'atteindre. La mort n'est pas à ma porte mais je l’emmènerai à celle des autres. La vie n'est pas en moi, non.. Elle est en nous. L'union nous rendra fort, nous rendra plus puissant que n'importe qui sur ce monde. Debout Burraku. Un dur combat nous attend. Prenons les armes, oublions les larmes et montrons au mode entier ce que nous sommes."

De longues minutes s'écoulèrent. Le temps s’éclaircissait en même temps. Gobi s'approcha de nous avec une lenteur pesante. Quand il sera à notre niveau, une grande discussion sera en cause et sans aucun doute, un grand combat. Le vieil homme que j'étais venu voir m'avait bien expliqué que j'avais 1 chance sur deux de ne pas avoir recours au combat. Avec Gobi, m'avait-il dit, il serait préférable de se battre pour que je puisses voir l’étendu de son pouvoir.

La puissance d'un bijuu comme celui-ci... Il n'était pas à oublier et je préférais moi aussi me mesurer à lui. Je me souvenais bien des choses mais mes plus forte relation était une essence de combat. Je voulais me lier avec ce bijuu et je me souvenais même de quelque chose... Il y avait de cela bien longtemps, j'avais rencontré un Jinchuriki. Il m'avait dit "Petite... Chaque démon porte un prénom.  Ichibi, Nibi, Sanbi, Yonbi, Gobi, Rokubi, Shishibi, Hachibi, Kyûbi ont tous des noms. Ichibi se nomme shukaku. Quand tu es enfin proche de son bijuu, il te dit son nom et c'est à ce moment là qu'on est le plus puissant car on fait une fusion parfaite avec lui. Si tu as la douleur de porter un bijuu ne voit pas ça comme une mission, ni même un devoir mais comme cadeau car tu ne trouveras pas plus fidèle que lui"

Burraku posa sa main dans la mienne et je ne faisais plus qu'un avec Burraku et Shiro. J'étais devenue entière, enfin et peut-être que mon pouvoir allait le devenir aussi. Gobi lâcha un énorme hurlement, je ne bougeais pas d'un poil enfilant avec calme mes gants noirs. Je le regardais s'approcher avec non-chalance et dans son regard, je voyais toute cette haine autrefois accumulé. Je fis claqué le cuir sur ma main et lâchait un fin sourire à mon démon. Dis-moi comment tu t'appelles et je te dirais qui tu es...

5/10 ( Mon rp ne s'est pas envoyé, j'ai du le réecrire là ! )

Les hurlements étaient terrifiant. On attendait la mort à travers ses monstrueux cris. Je sentais mon coeur battre comme la première fois que j'avais rencontré le chef de l'akatsuki. La puissance de ce bijuu était si intense, si conséquente. Je soupirais longuement pour me concentrer un peu. Il fallait que je comprennes Gobi m'enfin... Me laisserait-il le choix ? Il forma un bijuu Dama sous mes yeux et je restais figée en me demandant quand j'allais bien contrer cela et surtout comme j'allais faire ça. Je sentais ma puissance augmentait au fur et à mesure. Je grognais et créais un énorme Rasengan ainsi que de nombreux clones d'eau. Si je devais vaincre Gobi, je le ferais avec toute ma puissance.

Une armée de Rasengan se dirigeait vers lui s'opposant à la création de sa technique gigantesque. Il se fit écrasé par tout ses rasengan malgré l'utilisation des ses queues pour contrer cela. Je tirais alors si son chakra de toute mes forces pour l'emmener à moi. Malgré moi et ma volonté, sa haine remplit lentement mon coeur. Jamais je n'avais connu une telle haine. Gobi en avait subi des choses et je me souvenais encore de son histoire. Tout les personnes qui avaient essayé de le maîtriser n'était pas tous de bonnes personnes, je le savais. Je ne l'étais pas non plus et dans un sens, je pouvais comprendre qu'il était perplexe. Moi, je n'avais pas la chance d'avoir ma mère pour m'aider comme pour Naruto. Oui, nous étions l'histoire de Naruto à l'académie des Ninja. Moi je n'avais rien sauf ma volonté et ma puissance.

Et aujourd'hui personne ne viendrait m'aider à tirer ses chaines. Cependant, je repensais aux paroles de ma cousine, ceux de ma soeur, de mon frère, de ma tendre mère et je me disais qu'il était impossible que je baisse les bras, que j'abandonne maintenant. J'avais besoin de Gobi et je prendrais sa puissance coûte que coûte. Finalement, tout était question de volonté et moi... Moi je ne voulais pas perdre mon humanité, je ne voulais pas oublier mes compagnons, mes amis, mon amour. Je ne voulais pas perdre ce qui était important, perdre mes valeurs alors oui, je me battais de nouveau contre moi-même avec l'espoir que je m'en sortes. Que je ne ressentes pas à la mort comme un fardeau et que je ne vois pas Gobi comme un poids.

J'étais consciente que Gobi, lui voulait sortir de ce sceau et qu'il en avait marre d'être contrôler, de n'avoir jamais le temps de faire ce qu'il aurait du faire et je comprenais sa haine envers les humains, nous les Ninjas prétentieux qui prétendaient tout savoir, tout connaitre et avoir la puissance nécessaire pour le vaincre alors que nous étions loin de cela. Bien plus loin que n'importe qui moi, je venais prendre son chakra sous prétexte que je voulais aller me battre en oubliant que lui aussi le voulait. On oubliait tellement de fois ce que la haine pouvait faire de nous et finalement, je n'en étais que l'expérience... Que l'objet de ma haine car avant de détester les autres, je me détestais.

Je me redoutais, j'avais peur de ce que j'étais, de ce que je pouvais être sans en assumer les origines, les conséquences et même sans assumer la voie que j'avais décidé seule. Finalement, je n'étais pas si différente que toute les autres, je me pensais courageuse alors que j'étais lâche. Je n'étais rien, qu'une âme en peine à la recherche des autres et à la recherche de soi-même. Finalement Gobi avait raison, sa haine je le sentais se répandre comme un poison mais je ne disais rien, je ne voulais plus la combattre. A quoi cela servirait-il ? Elle avalait même ma volonté. Celle qui me servait à dire que je ne voulais plus être faible, que je voulais aider Gobi autant que n'importe qui. J'étais faible, horriblement faible devant sa souffrance.

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Le noir, rien d'autre. L'obscurité sans aucune lumière. C'était effrayant, pas très apaisant... Je me sentais seule à cet instant, aussi seule que devrait l'être la criminelle que j'étais. Je me blâmais. A vrai dire, sans m'en rendre compte je rendais Gobi plus puissant à chaque fois que je m'avouais me détester. Mon désaccord avec moi-même n'arrangeait rien... Je le savais. Le temps de marcher, juste le temps de respirer. C'était ce que je voulais. Je ne pensais pas spécialement à quelqu'un car je n'étais même plus maître de moi-même il semblerait. Pourtant... Pourtant je devais m'en sortir.

On pouvait distinguer les queues de Gobi se dessinant autour de mon corps, je n'étais plus consciente. Un manteau de son chakra couvrait mon corps déchiquetant mes vêtements. Je n'avais plus rien sous mon contrôle. Je disais vouloir me battre mais cela faisait longtemps que j'avais abandonné. Rien ne pouvait changer cela, rien. J'étais importée, agrippée... Je disparaissais comme une vulgaire particule dans ce monde. La voix de Gobi m’étouffait et je m'effaçais. Etait-ce cela être Ashley ? Etait-ce vraiment cela ? Allais-je vraiment abandonner ? Malheureusement, je la connaissais la réponse. Elle ne dépendait plus de moi, ni qui que ce soit d'autre.

Je n'entendais plus rien comme si la haine me rendait sourde. L'unique chose que j'écoutais, c'était les battements de mon coeur qui prouvait que j'étais encore en vie. Et même cela ne m'arrangeait pas de cela, même le fait de les entendre ne me redonnait pas la volonté de me battre. Je n'avais plus rien à près tout... Je n'avais plus de familles, plus de frère, plus de soeur, plus de Seiya, plus rien, rien du tout. Il me restait quoi mise à part l'akatsuki ? J'étais seule, bon dieu ce que j'étais seule. Je me devais de me battre pour la liberté, pour cet Idylle que je voulais m'offrir mais avec qui et pour qui désormais ? Tout ce que je faisais c'était pour le monde, pour moi et pour eux.

Mais je ne pouvais nier le fait que je le faisais surtout pour ma famille, pour Hana... Et son doux sourire, le sourire que la rendait si magnifique, si magique, qui m'obligeait à être douce et lui montrer à quel point je pouvais être aimante. J'étais à peu près tout sauf celle que je voulais être. Je n'étais pas un exemple malgré le sacrifice de ma famille pour moi... Ils me manquaient, tous. Ma cousine, ma mère, ma soeur et mon frère. Même lui, comment pouvais-je me penser encore vivante après l'avoir tuer à deux reprises ? Non... J'étais un monstre bien pire que Gobi. Maintenant que je n'avais plus tout cela ? Quel était la véritable raison de mon combat hors l'intérêt commun, hors cela ?

-Oui... Nous avons tous en nous des ténèbres prêtes à nous consumer. A nous détruire. Alors le jour où il convient d'y faire face... C'est bien là que le plus difficile des combats à lieu.

Le seul son qui occupait l'espace était le fracas à la fois violent et doux de l'eau de la cascade. Mais pourtant, ce son n'avait pour effet que d'accentuer le silence. Le silence, meilleur ami de la solitude. Celui qui signifie que personne n'est là pour vous, personne ne vous encourage, ne vous réconforte, ne vous aime. Ah, oui, ce silence était si familier. Il vous suivait comme une malédiction, vous emprisonnant dans un monde sourd, dans un monde muet. Vos mots seuls ne peuvent déchirer le silence. Il faut deux voix pour vaincre ce dernier. Pour le surmonter. Et plus que tout, il faut une volonté de fer. Un brasier, alimenté par ces voix.

-Devoir affronter à la fois tes ténèbres, et celles d'un démon... Je te reconnais bien là Ashley. Essaie-tu donc de tout prendre sur tes épaules ? Le poids de la souffrance de plusieurs siècles de cet être, en plus de la tienne, te penses-tu capable de soulever cela ?

Le regard d'Aeon était fixe. Elle était là, mais absente. Son corps ne bougeait pas. Assis, comme dans la plus grande des concentrations. Mais son esprit, lui, était ailleurs. Dans un endroit dont il pourrait tout aussi bien ne jamais revenir. Dans les profondeurs de sa propre âme. Aeon avait lui aussi plongé au plus profond de lui même pour devenir plus fort. Il comprenait cette sensation. Ce qui pouvait pousser quelqu'un à aller jusque là, mais aussi le piège que cette détermination pouvait devenir. Et il pouvait le sentir. Au delà des expressions de souffrance qu'Ashley effectuait, peut être parce qu'il avait connu la même chose, il pouvait sentir sa douleur. Sa peine. Elle était sur le point d'abandonner. Le chef de l'Akatsuki soupira. Voilà une subordonnée qui lui causait bien des problèmes.

-Et tu penses probablement avoir à faire cela toute seule... Sans demander de l'aide, en t'isolant du monde... On t'appelle prodige, mais tu es vraiment une imbécile par moment.

Aeon s'agenouilla. Son visage, qui avait prit un air dur l'espace d'un instant, aborda une expression plus détendu, et sereine. Bienveillante, même. Il comptait bien aider Ashley, et la réveiller un bon coup. Après tout, n'était-ce pas ce que lui même avait appris ? Qu'il ne servait à rien d'essayer de tout faire soi même ? Qu'il avait cette organisation, voire presque cette famille, l'Akatsuki, à ses côtés ? N'était-ce pas le fait de savoir qu'ils étaient là qui lui avait permis de vaincre ses démons ? Ashley devait comprendre cela.

Le chef de l'Akatsuki posa une main sur l'épaule de la jeune femme.

-Maintenant écoute moi. Que ces mots t’atteignent, peu importe les profondeurs dans lesquelles tu chute. Ashley ! Tu n'es plus seule. Tu n'as qu'à voir la main qui t'es tendu. Et à la saisir. Tu y trouvera la force que tu cherche. Je sais que tu es assez forte pour l'atteindre.

Aeon laissa son chakra s'extirper. Il essayait de rentrer en contact avec elle. Cela n'aurait pas été la première fois, il commençait à avoir l'habitude, avec son don. Il voulait profiter de cela, de ces connections passées pour l'atteindre. Il utilisa même le chakra de Kyuubi, le faisant résonner avec celui de Gobi. Il devait l'atteindre.

7/10
Mon coeur battait, tout était devenu si sombre, si maussade. Je me retrouvais bien là : fade. Je croyais être quelqu'un mais je n'étais personne. Un jour, on oubliera mon nom pour jouir de plusieurs d'autres. Un jour, j'abandonnerai mon monde pour en connaitre un autre. Tout n'était qu'instant, rien ne durait, tout se brisait. Mon coeur lui, l'était. Quand je repensais avec peine à Seiya et la douleur qu'il m'infligea tout ses mois. Lorsque je me remémorais les soufflements de ma petite soeur, sur le point de mourir et me disant "Je t"aime" dans un murmure morbide. Douloureusement, je me souvenais de la mort de Saori entre mes mains, de l'odeur de son sang, de ses tremblements. Elle souriait mais elle souffrait, elle avait peur.

Il était trop tard pour moi, trop tard pour regretter tout ce que je pus faire subir à ceux que j'ai aimé. Trop tard pour leur demander de m'excuser de vouloir changer ce monde, de m'excuser d'avoir changer et de n'avoir jamais dis ce que je ressentais. D'être si froide que même la glace que je créais n'égalait pas mon indifférence. Je me détruisais, doucement. Je voulais préserver Seiya de ses tendances suicidaires en oubliant que j'étais pire. Ma vie était vouée à être détruire et j'allais mourir. Ici, maintenant, je perdais toute mes forces, mon chakra disparait lentement pour faire place à celui de Gobi qui en s'installant m'expliqua mon problème, celui que j'aurais toujours dû remarquer.

"Ashley, pauvre petite fille que tu es. Ta vie est entourée par la mort, faite de pleurs et de haines. Tu ne peux pas relever la tête en te disant que tout ira bien. Tu ne peux pas tourner le dos au problème. Tu ne peux pas demander de la puissance alors que tu te déteste, que tu déteste cette guerre et la raison pour laquelle elle existe. Tes larmes tu les cachent depuis si longtemps. Pourtant, moi, je les voyais se verser. Et tu préférais te rassurer en disant que les génies sont souvent seuls. Mais tu as peur, Ashley. Tu as peur de tomber, tu as peur de souffrir, tu as peur du monde et c'est ce qui te rend faible, c'est ce qui fait de toi, non pas une femme mais un enfant. Si ta confiance n'était pas si dur à gagner peut-être que des personnes seraient là, pour t'aider. En attendant, tu es seul Ashley, tu souffres. Je me fiche à quel point, je me fiche de ce que tu as enduré, tu ne seras plus toi, bientôt. Je te remercie pour une unique chose, Ashley : de m'avoir offert la possibilité de sortir de cette prison."


L'obscurité se remplissait. Mes forces fuyaient, se vidaient. Il avait raison, je n'étais pas faite pour cela. Je ne vivais pas ainsi. Je ne le voulais pas. Je ne souhaitais pas survivre à tout cela. Après tout ce que je vis dans ma misérable vie, je voulais qu'on me laisse partir pour une fois. Je ne pouvais pas être une héroine, je n'en avais pas l'étoffe. J'enviais tellement les personnes ayant une famille en vie, ayant un monde à eux. JE ne possédais rien de tout ça. On me chassait comme une pariât. Seulement pour la simple et bête raison que je pensais de façon différente. Ça me dégoûtait. J'en avais marre de ce monde, marre de ses personnes, marre de ses illusions, de ses espoirs, marre de la mort et je me persuadais lentement que j'en avais marre de vivre ainsi. Pourquoi ne pas régler tout cela tout de suite ? rendre service à l'humanité en lâchant une déferlante sur ce monde, en laissant Gobi le détruire.

J'étais si fatiguée de me battre continuellement, de d'avoir faire face à un combat qui ne m'appartenait pas. A cette femme qui se trouvait à l'intérieur de moi, à Seiya, à son frère. L'unique combat pour lequel je me battais c'était pour l'akatsuki, pour cette justice qu'on me promit. Pour mon amie violée, ma cousine massacrée, ma mère découpée, ma soeur enfermée, mon frère manipulé, pour moi broyée. Maintenant, je le savais, je me rendais compte : J'avais besoin d'aide. Et personne n'était là, personne. Pas même un souvenir. Rien. Rien... Je fermais les yeux lentement m'abandonnant aux ténèbres.

-Maintenant écoute moi. Que ces mots t’atteignent, peu importe les profondeurs dans lesquelles tu chute. Ashley ! Tu n'es plus seule. Tu n'as qu'à voir la main qui t'es tendu. Et à la saisir. Tu y trouvera la force que tu cherche. Je sais que tu es assez forte pour l'atteindre.

Sa voix, l'unique qui me parut familière depuis des jours : Aeon. J'ouvris les yeux comme dans un sursaut. Mon dieu, c'était lui. Mais comment avait-il pu me retrouver ? Comment pouvait-il me parler ? Pourquoi je l'entendais si distinctement ? Le chakra devait déjà faire des ravages autour de moi. Alors, avais-je eu tord depuis tout ce temps ? Etait-il venu m'aider, sans que je n'ai besoin de demander ? Un soupir de soulagement s'échappait entre mes lèvres. Un peu de temps, il fallait plus de temps. Je ne pouvais mettre en danger Aeon. "GOBI ! GOBIIIIIIIIIIIIIIIII ! ARRETE-TOI ! Tu avais tord, tu avais tord. Toute ses années, tu as vécu seul et tu as souffert si fort." Mais tu ne peux pas me prendre ainsi, tu ne peux pas.
Laisse moi te montrer mon chemin, laisse moi t'offrir ce que j'ai à t'offrir, je t'en prie...

Doucement, je retrouvais un peu de mes forces. Les ténébres me lâchèrent, je pouvais bouger. Je le devais. Aeon... Merci. J'attrapais cette main, enfin. Cette chaleur, cette douceur et cette lumière c'était ce dont j'eus besoin. Alors si tu pouvais m'entendre, maintenant alors merci, Aeon. Merci d'être venu et de ne pas abandonner, merci d'être là. Un peu de force, c'était ce dont j'avais besoin pourtant, l'obscurité était là, je tremblais à cette idée de lui faire du mal. Alors j'activais mon dons pour tenter de communiquer avec lui, après tout, il avait bien réussit lui.

"Aeon ? Est-ce que c'est bien toi ? Mais qu'est ce que tu fais là, à essayer de me sauver comme si j'étais une petite princesse à secourir ? Tu ne devrais pas être là, désolée que tu aies à faire cela. Tu as connu ça n'est-ce pas ? Alors si tu m'entends, Aeon, si tu me sens alors j'ai peur. Horriblement peur. Je ne sais pas si j'y arriverais. Pars, loin. Si je perds le contrôle de Gobi, tu es un homme mort..."

Aeon souriait. Ah, oui, c'était bien elle. Il s'agissait bien de sa voix. Une voix douce mais déterminé, téméraire même, inspirante presque. Et une telle voix qui montrait maintenant des signes de faiblesses. De crainte. De peur. Peur pour elle même ? Peut être. Peur pour quelqu'un d'autre ? Sûrement. Oui, elle avait peur, et cela, Aeon pouvait le sentir. Après tout, dans cette situation, c'est presque comme si les deux ne faisaient qu'un. C'était là le pouvoir d'Ashley. Et Aeon l'avait expérimentait tellement de fois, ces derniers mois, que le mélange de leurs pensées semblait pour lui devenu presque familier.

Ainsi, le jeune homme pouvait sentir sa camarade tentait de le joindre. Comme pour trouver une force. Une force qu'elle pense manquer. Alors, bien entendu, le chef de l'Akatsuki lui prêterait sa force. Il était venu ici avec cette intention, de toute façon. Après tout, c'était bien ce que lui avait appris. Seul, on n'est rien. Rien de plus qu'un être qui s'agite dans la vaste étendue qu'est ce monde. Un être dans la masse. Mais à plusieurs... Quand l'un faiblit, l'autre le défend. Quand il tombe, on le relève. Quand il s'élève, il emporte les autres avec lui. Oui, seul, on ne pouvait rien faire. Mais dès qu'une autre présence s'ajoutait... Alors, les possibilités devenaient infinis. C'était là ce qu'Aeon voulait apprendre à Ashley. Elle avait tenter de faire face à tout ce mal, seule. Mais, le devait-elle ? Non. Car elle n'était pas seule. Aussi longtemps que le jeune homme vivrait, cette personne, aussi fragile qu'elle semble forte, ne serait jamais seule.

Ainsi, sentant un léger sursaut d'énergie chez la jeune femme, tandis que les chakra s’entremêlaient, il saisit sa main. Délicatement, mais sans pour autant la traiter comme une poupée. Sans peur de la casser, mais avec une rassurante tendresse. Ah, oui, cela faisait longtemps qu'il n'avait plus laisser parler ce côté de lui même. Car cela faisait longtemps qu'il n'avait eu de personne à qui le montrer. Comme oubliant tout le mal du monde, qui accablait pourtant les deux jeunes gens, il se contenta de sourire, et de saisir la main de la jeune femme.

-Partir ? Je ne t'abandonne pas, Ashley. Comme tu as été là pour m'écouter, je serai là pour te soutenir. Je n'ai pas peur. Parce que j'ai confiance en toi. Parce que j'ai confiance en nous. Ma force es tienne. Si tu as besoin d'un bouclier pour te protéger, alors mon corps se chargera de cela. Si tu as besoin d'une arme pour faire face à ce qui t'attends, alors mon âme deviendra une lance. Et si tu as besoin de quelqu'un sur qui comptait, alors je serai là.

Il laissa un silence, qui sembla durer une éternité. Malgré les épreuves que devait affronter la jeune fille, il ne ressentait pour elle aucune peur. Cela ne voulait pas dire qu'il était désintéressé. Simplement, il s'agissait là de l'étendu de sa confiance. Si elle acceptait sa force, alors ce mur infranchissable devant elle ne lui semblera alors n'être qu'un minuscule obstacle sur son chemin. Oui, c'était là son intime conviction. Et rien ne viendrait l'ébranler.

Mais le silence finit par être brisé. Un léger rire, innocent, vint l'interrompre. Il venait du chef de l'Akatsuki, dont le visage devenait presque... joueur ?

-Et de plus... Un homme mort ? Si tu es en état de faire de telles blagues, tu ne dois pas aller si mal que cela. Il en faudra plus que cela pour me tuer, surtout si cela voudrait dire perdre la face en un tel moment.

L'expression sur son visage se détendit alors de nouveau, tandis que ses yeux se fermaient, calmement. Il souriait.

-Je reste ici. A tes côtés.

8/10

Je me sentais si seule, si triste. Ma vie se remplissait d'horreur, tâchée de sang. Criminelle, les mots de Saori me resonnait encore dans la tête comme un rappel de ce que j'étais, comme si tout cela était si grave que je ne vivrais plus. J'en avais vraiment l'impression, l'impression de ne plus être capable de revoir le jour, de ne plus avoir la force de me battre, de les anéantir, d'assouvir mon besoin, celui de changer ce monde dans lequel je me sentais étrangère. Et puis, Aeon arriva, me tendit la main dont j'avais besoin. C'était étrange comme sensation de sentir nos chakras se mêlaient, sa chaleur m'envahir doucement pour que je retrouve mes forces. Mon coeur battait enfin, je l'entendais comme le souvenir de ma vie, celle pour laquelle je me battais, de cette femme que j'étais. Une criminelle ? Peu importait comment on me nommait, je restais cette femme forte, je restais puissante.

Je ne pouvais plus me laisser aller, je devais le sauver et me sauver. Sa délicatesse m'apaisait, doucement mes ténèbres fuyaient. Sa main me rassura, rien que sa présence le faisait déjà. Pourtant cette petite voix dans ma tête ne pouvait s'empêchait de me rappeler : "Rappelle-toi le mal que l'on t'a fait, rappelle-toi de tes amis, de Seiya qui prétendaient t'aimer mais qui, sans hésiter, t'ont trahis". Il fallait qu'elle se taise cette monstrueuse voix qui m'empêchait de faire confiance, qui m'empêchait de ressentir et de faire tout ce qu'une personnes normale devrait faire. J'en avais besoin parfois mais là, tout de suite, je m'en fichais royalement. Ce dont j'avais besoin c'était lui, c'était sa présence, la présence de quelqu'un sur qui je pouvais compter. Ses paroles eurent l'effet d'un éléctro-choc, j'ouvris les yeux brusquement, mobilisant toute mes forces pour faire réagir mon corps et mon chakra. Je retrouvais ma mobilité, ma pensée.

Je ne semblais plus être l'ombre de moi-même. Je souris à ses paroles, elle était douce, sûre, rassurante. Finalement, je me rendais compte que cela lui correspondait vraiment bien dans le fond. Aeon avait de si nombreuses facettes inexplicables et inexpliquées mais je ne me sentais pas étrangère à ses côtés ni même étrange. Je ne possédais aucune obligation mise à part celle d'être son bras droit, je ressentais aucune peur, aucune inquiétude pour lui. Non pas parce que je m'en fichais mais parce que j'avais confiance en lui, une véritable confiance. Il avait raison. Même si cela me fit mal de le dire, il avait raison. Je ne trouvais pas l'utilité de souligner les délicates paroles qu'il m'adressait. Je préférais lui poser une question alors que je marchais vers Gobi, déterminée.

"Aeon... Comment vais-je pouvoir contrôler autant de puissance ? Je ne peux pas... Je n'en ai pas l'étoffe." Puis un silence olympien régna. Les yeux sombres de Gobi me fixaient et je me perdais dans sa puissance. Je ne devais pas céder, pas une seconde fois. Je sentais mon corps attirée par ses ténèbres, ce n'était plus les mieux... Je débattais, autant que je le pouvais. Je ressentais tellement de douleur, la sienne. Il me transmettait ce qu'il avait enduré pour me faire replonger dans le silence et l'oubli. Pourtant, je m'accrochais, j'y croyais au fait que je pouvais aider Gobi, m'allier à lui. Ca me traînait par le pied et je plantais mon katana pour ne pas me faire engloutir, je me prenais des décharges tels que je semblais convulser à chaque seconde. Horrible, voilà ce que c'était. Je ne pouvais pas lutter, ce que Gobi subissait et eut subis me fendait le coeur.

Personne ne devrait souffrir à ce point, personne. C'était si sombre et effrayant. "LACHE MOI GOBI ! Tu disais que j'avais un problème mais tu mens. Les plus gros des problèmes sont tes ténèbres pas les miennes. C'est ce qui se passe à l'intérieur de toi. Que crois-tu ? Que je n'ai jamais eu de peine ? Que je n'ai jamais souffert ? Jamais saigner ? Que crois-tu que j'étais avant que tu sois là hein ? Avant l'akatsuki ? Je me faisais maltraitée, tout comme toi. Je souffrais, j'étais seule comme toujours, je me taisais, à quoi bon pleurer lorsque personne ne peut essuyer tes larmes ? Je tremblais la nuit, pas de froid mais de manque. Ma mère est morte entre mes mains, ma cousine, mon père, qu'est ce que tu crois hein ? Que je n'ai jamais été chassé comme un chien enragé ? Je l'ai déjà eu, déjà vu, déjà subi. Pourtant, j'ai si peu vécu, si peu ressenti, si peu aimé. Laisse-moi te montrer, laisse-moi te prouver. Je t’emmènerais vers la gloire, vers la justice. Je ferais ce que je peux pour que tu sois bien avec moi, je ne souhaite pas me battre avec toi mais si je le dois alors je n'en verrais aucun inconvénient."

Gobi hurla de rage sans doute. Je me sentais triste pour lui, triste de laisser cette rage faire ce qu'il était et l'empêchait d'être quelqu'un d'autre. Je lui ressemblais un peu. Ma rage m'avait convaincu à bien des tristes fins, à bien de drôles solutions. "Ashley... Ashley ne pleure pas, je vais bien" Comme si je ne me rendais pas compte des blessures sur ton corps maman, comme si je ne voyais pas que tu vidais de ton sang. Je sentais cette petite larme me montait puis, le rire d'Aeon me fit sortir de mes pensées dans un sursaut. Je soupirais longuement. Qu'allais-je faire ? Je ris à mon tour à sa réflexion, il  avait raison encore une fois. Je me calmais, lentement.

Lorsque le jeune chef m'assura qu'il restera là, je ne pus retenir un soupir. Mais malgré moi, je me sentais rassurée de sa présence et d'autant plus forte. Je marchais vers Gobi, je ne pouvais pas perdre pas cette fois-ci. "Alors ne t'en va pas, plus maintenant... Et j'y arriverais, j'en suis certaine. Ne m'abandonne jamais, Aeon, j'ai confiance en toi..." Je le sais tout cela dans un murmure sans vraiment savoir si il l'entendrait. Puis, je me présentais devant Gobi, tendant une main vers lui, allait-il accepter de passer un accord ? " Que dois-je faire Aeon ? Me battre ou espèrer un accord avec lui ? Comment as-tu fais avec Kyuubi ? Comment ai-je pu espèrer faire tout cela seule..."