Une visite diplomatique [PV Mirai Yukan]

Konoha. Un sublime village. Les feuilles portées par le vent de l'est flottaient au dessus de la ville, en retombant lentement et délicatement au sol. Elles ne sont pourtant pas dérangeantes ou chaotiques, non, tout cela se fait dans une étrange harmonie. Comme si les feuilles elles-même faisaient partie du village. Cela était vraiment sublime, le village lui même semblait être en harmonie avec la nature, avec le monde qui l'entoure. L'éternel village de Konoha semblait comme piégé dans le temps, dans une paix éternelle. Réellement magnifique.

Pour Hikaru, c'était une agréable visite. Elle appréciait découvrir de nouveaux lieux, ou plutôt, les redécouvrir. La dernière fois qu'elle avait visité Konoha, le village était encore en reconstruction, se remettant de la guerre. Elle était positivement surprise par l'évolution de la Feuille en à peine quelques années. On aurait put croire que les conflits qui ont mis le feu au monde n'avaient jamais existé. Tout du moins, cela aurait été le cas si jamais la jeune femme n'avait pas pu sentir des dizaines de regards accusateurs se poser sur elle. Evidemment, les habitants ne l'accueillaient pas avec grand plaisir. Mais cela ne faisait rien, au contraire, cela lui faisait sentir l'impact qu'elle avait put avoir sur la population.

D'autant plus que les dirigeants de Konoha s'étaient montré très compréhensifs. Ils savaient bien entendu qu'ils n'avaient pas trop le choix. Après tout, le Pays de la Foudre étant en guerre face à au Pays de l'Eau, ils ne seraient pas un allié de choix en cas de guerre. Alors, ils préféraient jouer la carte des concessions. Bien sûr, Hikaru pourrait en profiter et attaquer le Pays du Feu, mais cela n'aurait aucun intérêt pour l'instant. Ce n'était pas là un défi, il n'y avait rien à récupérer, si ce n'est quelques bouts de territoire. Quoi qu'il en soit, tout se passait très bien, et cela satisfaisait beaucoup la jeune dame.

Cependant, quelque chose viendrait perturber sa bonne humeur. Elle était sur le chemin du retour, quittant Konoha accompagnée de nombreux gardes du corps. Cependant, elle laissait ces derniers assez éloignées d'elle. Elle n'avait pas peur pour sa vie, de toute façon, et étaient plus présents pour afficher sa position que pour la garder. Ainsi, tandis qu'elle marchait dans les rues de Konoha, elle put entendre quelques bruits de pas précipités... Quelqu'un qui courrait ? Alors, d'une ruelle, elle put voir sortir un individu. Visiblement il devait avoir la quinzaine, et portait un kunai au niveau de sa main droite. Sûrement un jeune ninja, qui n'avait visiblement aucune réelle expérience terrain.

L'instant d'après il fonçait vers Hikaru, Kunai en avant, prêt à la tuer. Son arme fendit l'air pour se précipiter vers la poitrine de la jeune femme. Cependant, cette dernière se contentait de saisir le kunai entre son index et son majeur, tout en attrapant le poignet du jeune ninja avec sa main gauche. Cependant, il ne lâchait pas son arme, se contentant de fixer la jeune femme avec un regard enragé.

-Toi... Je vais te tuer pour venger mon père.

Hikaru ne faiblissait pas... Une histoire de vengeance, hein ? C'était ridicule, on ne peut pas se venger simplement en le disant, si on en a pas les capacités, cela ne vaut rien. La tension, au sein du village, était à son comble, car il s'agissait parfaitement là du genre d'incident pouvant mener à une guerre...

La vie au village de la feuille était des plus paisible en ces temps. Pour ma part, ce n'était rien de bien extraordinaire puisque j'avais toujours connu cet ère de paix. Même si je n'avais pas connu la guerre en tant que telle, je l'avais étudiée et avec les tonnes de récit que me comptait mon grand-père, je savais bien que ce temps de chaos et de désolation avait complétement ravagé non seulement le pays du feu, mis aussi tout les autres pays du monde shinobi. Heureusement, tout était revenu à la normale... Enfin si l'on omettait les tensions entre les différents pays et la guerre imminente entre le pays du vent et celui de la brume on pouvait dire que la paix régnait. La journée avait été bien remplie, pas d'entrainement ou de missions aujourd’hui mais je n’ai pas glander loin de là. Plusieurs de mes amis, notamment des personnes âgées avaient besoin d'aide, alors je me suis proposer de les aider tous chacun leur tour. Les tâches étaient diverses et variées. J'ai commencé avec le vieux Kenji qui avait besoin qu'on l'aide avec son jardin de légume, ensuite j'ai apporté mon aide à madame Meïji qui se fait trop vieille pour porter toutes les charges de ses courses, puis j'ai refait la peinture d'intérieur de monsieur Fujimitsu et... Quoi ? Bon c'est d'accord, je ne fais pas vous faire le rapport de ma journée de bénévolat.

Après tout ça, j'avais assez de temps pour tenter d’apercevoir la fameuse dirigeante de la puissance économique et militaire de notre époque. Aux dernières nouvelles, c'est une femme impitoyable d'au moins deux mètres de haut avec des balafres au visage et un regard froid et perçant. On dit même que d'un simple regard, elle peut transformer le plus puissant combattant en chiffe molle. Il ne fallait pas que je manque un tel personnage. Je me hâtait en utilisant les toits des habitations afin de gagner du temps. Avec la hauteur, c'était facile de repérer un cortège aussi impressionnant. En à peine Cinq minutes je me trouvais juste au dessus de la dirigeante et ses gardes. A peine ais-je pus m'émerveiller devant le spectacle qui se présentait à moi qu'un étrange événement se produisit. Un gamin simplement armé d'un kunai s'attaquait à l'une des personnes les plus dangereuses et influente de notre monde, un bâtonnet glacé que cette histoire risquait de mal se terminer... A moins que j'intervienne.

Je quittais mon perchoir d'un simple saut en me laissant tomber au niveau des deux adversaires. Les gardes en me voyant ainsi surgir étaient sur le point de me sauter dessus, je devais faire vite sinon le pauvre gamin allait avoir des ennuis... D'un autre côté, c'était déjà fait mais on pouvait toujours essayer d'adoucir les choses. Le jeune avait crier quelque chose pendant son attaque, il avait agit ainsi guidé par la colère et la haine. La vengeance était la force qui l'animait et en le voyant ainsi se débattre alors qu'il venait de se faire stopper avec une facilité sans précédent, je comprenais qu'il ne rigolait pas. Ayant attiré l'attention sur moi avec mon apparition je pris la parole tout en prenant la pose adéquate afin de présenter des excuses.

«Je vous prie de bien vouloir excuser son acte ! Ce n'est encore qu'un gamin et il est tiraillé par des sentiments comme la haine et la colère, et personne pour lui dire qu'il avait le droit d'être en colère, mais qu'il ne fallait pas qu'il se laisse engloutir par ces sentiments qui ne sont la que pour le motiver à aller de l'avant et non ruminer sur le passé.»


Je relevais la tête afin de fixer le jeune homme en colère.

«Pas facile hein ? Je ne dis pas que je sais ce que tu ressens ou même que je peux me mettre à ta place mais je veux juste que tu penses aux conséquences de tes actes. Même si tu réussi à assouvir ton désir de vengeance, que te restera t-il? Une guerre éclatera forcément après ça et il y aura de milliers de morts. Tu finiras par créer ce qui ta retirer ton père . mais si tu veux vraiment honorer la mémoire de ton père, fait en sorte qu'il ne soit pas mort en vain. Si tu te fais tuer en suivant le chemin de la vengeance alors la vie que ton père à donnée n'aura eu aucune valeur. Il s'est battu pour une chose en qui il croyait, pour que tu puisse vivre aujourd’hui en étant libre et en sécurité. S'il te plait  ne gâche pas son sacrifice en te mettant en danger toi et tout les habitants du village. Et si c'est trop dur, ne t'inquiète pas je t'aiderais à trouver une autre voie pour honorer ton père.»


Après quoi mon regard se tournait vers la femme qui tenait le jeune homme. C'était elle Hikaru Yutsuki ? Elle n'avait rien à voir avec ce qu'on racontait sur elle, en tout cas physiquement. Elle ne faisait pas deux mètres de haut, son visage n'était as effrayant du tout, c'était même tout le contraire même si ses yeux de couleurs différentes émettaient une sorte de force qui forçait le respect. Même ses cheveux était d'un ton ivoire incroyable et étaient bien brossé. En gros elle était vraiment belle. Je m'était bien fait avoir en avalant toutes ses histoires sur elles.

Hikaru fixait froidement ce jeune genin... Cependant, au coin de ses lèvres, un léger sourire presque invisible se formait. Quelque chose de potentiellement intéressant approchait... Elle pouvait sentir un puissant chakra attiré par la situation... Elle reconnaît un être de son calibre. Un autre jinchuriki... Konoha en avait donc bien un... Parfait ! Sublime ! Voilà enfin quelqu'un qui pouvait aussi s'élever au sommet du monde, du moins, qui en aurait peut être le potentiel. Au moment ou Mirai commençait à intervenir, non, avant cela, alors qu'il allait se lancer dans la scène, le regard d'Hikaru se détourna légèrement vers ce dernier, avec, pendant une fraction de seconde, une immense intensité. Il était là... Le futur héros de Konoha.

D'un signe de main, elle fit signe à ses gardes du corps de ne pas intervenir. Et si l'un d'entre eux semblait hésitant, un regard eut vite fait de le dissuader. Elle voulait calmement observer la scène qui se déroulait sur les yeux... Le jeune homme avait fait en sorte d'arrêter l'assaillant d'Hikaru... Enfin, "assaillant", c'est un bien grand mot. Il ne risquait pas de lui faire quoi que ce soit, mais malgré tout... La scène était intéressante. Il déblatérait mille et une raisons de ne pas pousser sa vengeance au bout, bref, des choses assez basiques, finalement. Mais ce qui était intéressant, c'était de voir ce que cela révélait sur le jeune homme. Visiblement, il avait une vision très... enfantine de la guerre. Enfin, il n'avait sûrement jamais connu le champ de bataille.

Elle savait bien qui il était. Mirai Yukan, arrière petit fils du Hokage Ishi Yukan. Un héros de la guerre face à Yami, mais aussi de la guerre face à Tsubasa Hyuuga. Bref, une véritable légende Shinobi... Et son descendant avait tout autant de potentiel, non, encore plus. Il était un véritable prodige, de ce qu'on disait, et à seulement dix-sept-ans, quasiment aussi fort que le Hokage lui même. S'il progressait encore, il pourrait devenir un être humain avec énormément de valeur... Il pourrait bien être le plus puissant guerrier que Konoha n'ait jamais connu.

Mais la jeune Shogun fut sortie de ses pensées. Mirai Yukan avait terminé de sermonner l'enfant. Hikaru n'offrit même pas un regard à ce jeune individu, faisant simplement un signe à ses gardes du corps de le laisser partir. Elle n'en avait que faire. Cependant, elle concentra son attention sur le garçon qui était devant elle. Il s'agissait d'un jeune garçon, qui n'avait clairement pas la vingtaine, mais surtout qui avait un air innocent et niais sur le visage. Il avait même l'air surpris de la voir... Peut-être ne ressemblait-elle pas à ce qu'on lui avait raconté ? Il s'imaginait sûrement qu'elle n'était pas le monstre qu'on disait, ou quelque chose du genre. Eh bien, c'était le moment d'en profiter.

Hikaru fit un pas en avant vers lui, avant de lui offrir un sublime sourire. Elle n'avait même pas l'air agressive, ou imposante, simplement très charmante. Ses traits fins et son charisme naturel aidait probablement aussi à donner cette impression. Elle parlait avec un ton légèrement plus aigu qu'à la normale.

-Merci beaucoup. Je n'aurais pas voulu que cet incident puisse donner lieu à quelques problèmes. Je suis venu ici pour assurer la paix avant tout.

Elle fit signe à ses gardes du corps de la laisser. Ce jeune garçon l'intriguait, et elle comptait bien en savoir un peu plus sur lui. Les gardes semblaient hésitant, mais le grand sourire de la jeune dame semblait plus les effrayer qu'autre chose, et ils décidèrent finalement de partir en avant, vers l'entrée du village. Hikaru tendit alors la main en direction de Mirai, toujours un grand sourire au niveau des lèvres.

-Quoi qu'il en soit, j'aimerai vous remercier d'une quelconque façon pour cela. Mais avant tout... Enchanté de vous rencontrer, je m'appelle Hikaru Yutsuki.

Un soupir de soulagement me déchargeait du poids de l'angoisse qu'il régnait. Heureusement Hikaru avait décidé de laisser le gamin partir, il s'éloignait maintenant avec le visage trempé de larmes. J’espérais sincèrement qu'il réussisse à se remettre, je comptais bien le retrouver afin de l'aider. Mais pour le moment, j'étais en face de la puissante Hikaru et je ne savais pas trop quoi faire maintenant. Elle fit un mouvement en avant vers moi ce qui eu pour effet de me faire faire le mouvement contraire. Involontairement, j'avais reculé. Pourquoi cette personne m'intimidait autant ? Vous me direz parce que ce n'est ni plus ni moins la dirigeante de la puissance du monde, oui mais il y avait autre chose que je n'arrivais pas à expliquer pour le moment.

Son attitude se voulait réconfortante et amicale alors je devais faire un effort pour cacher le fait que je soit complètement intimidé et me montré courtois.

«Merci beaucoup. Je n'aurais pas voulu que cet incident puisse donner lieu à quelques problèmes. Je suis venu ici pour assurer la paix avant tout.»

Heuu... J'étais sensé dire quoi là ? Je venais de recevoir des remerciements d'une telle personne. Elle s'adressait  moi comme si nous étions du même monde. Cela eu pour effet de me mettre un petit peu à l'aise et c'était un bon début.Ensuite elle demanda à ses gardes de l'attendre à l'entrée du village, ce qu'ils firent non sans mal. Elle me tendit la main toujours avec son magnifique sourire.

«Quoi qu'il en soit, j'aimerai vous remercier d'une quelconque façon pour cela. Mais avant tout... Enchanté de vous rencontrer, je m'appelle Hikaru Yutsuki.»

Je ne pu empêché mes joues de virer aux rouges avant de lui rendre la pareil et de lui serrer la main avant de me présenter à mon tour.

«Miraï Yukan... je suis vraiment honoré de vous rencontrer, et ce n'est pas la peine de me remercier je n'ai pas fait grand chose. C'est plutôt vous qui êtes magnanime... Excusez mon air quelque peu tendu, ce n'est pas tout es jour qu'on rencontre des personnes aussi importante que vous. »

Hum... Le jeune Mirai semblait être légèrement sur ses gardes... Pourtant, Hikaru était certaine de sa capacité à cacher son aura intimidante... Peut-être était-ce simplement le statut qu'elle possédait qui semblait le mettre dans cet état là ? C'était probablement cela. Il est vrai qu'il n'était qu'une jeune homme, non, même pas un homme, encore un garçon. Un jeune garçon innocent et naïf, qui se trouve en face d'une personne qu'on lui a apprit à détester tel le diable... Serait-il possible de changer sa vision ? Ce serait amusant de le découvrir, d'autant plus que la dirigeant était confiante quand à son charme.

D'ailleurs, cela commençait visiblement à fonctionner. Elle pouvait sentir qu'il semblait tout à coup bien moins tendu... Il semblait être légèrement plus à l'aise, et probablement aussi rassuré. C'était tant mieux, elle n'avait pas envie de le faire fuir ou qu'il mette en place des barrières. Elle désirait en savoir un peu plus sur le futur héros de Konoha... Il commençait même un peu à rougir, c'était mignon... Oui, il n'était vraiment qu'un enfant. Le manipuler était vraiment facile.

Il finit enfin par se présenter... Il disait même qu'elle était magnanime. Ce n'était pas une question de bonté, simplement de stratégie, mais le compliment était toujours agréable. Cela rappelait à Hikaru qu'elle n'était pas qu'un monstre assoiffé de sang. Après tout, elle aurait pu exiger réparation, ou qu'une punition soit infligé, mais elle ne l'avait pas fait.

Quoi qu'il en soit, elle continua à lui sourire. Cependant, elle avait bien remarquer, les regards que lui jetaient les habitants... Ce n'était pas un bon endroit pour continuer à discuter... Non, il fallait un lieu plus discret... Hum, elle avait une idée. Elle dit alors au jeune homme.

-Et bien, c'est donc vous, le fameux Mirai. J'aimerai beaucoup pouvoir plus discuter avec vous, mais, en plein milieu de la rue, ce n'est pas la meilleure idée. Suivez moi, allons autre part.

Elle commença alors à entamer le pas, marchant un long moment dans les rues de Konoha, attendant peut-être que le jeune homme dise quelque chose. En tout cas, c'était ce que son attitude semblait retranscrire. Elle finit par arriver devant ce qui semblait être un salon de thé. C'était parfait.

Le fameux Miraï ? Je n'avais pas souvenir d'être célèbre au point qu'elle me connaisse. Ou! peut être me confondait-elle avec un autre Miraï. Mes parents étaient bien des personnalités donc quelque fois on pouvait parler de moi comme étant le fils de la célèbre Reï Yukan romancière de renommée mondiale ou de son fortuné père Yaïko Yukan. Ma famille Jouissait de faveurs immense grâce aux exploits passés de mon ancêtre, mais je n'avais jamais vraiment été reconnu juste parce que c'était moi. Donc je ne comprenais vraiment pas en quoi j'étais ce fameux Miraï.

Nous marchions dans les rues de Konoha depuis un bon moment, j'étais incapable de dire depuis combien de temps est-ce-que nous avancions, mais cela importait peu de toute façon. Les regards des villageois se faisaient de plus en plus insistant de même que le silence qui s'était installé parmi nous. Je décidais de mettre fin à ce silence quand j'aperçus le salon de thé d'un ami à mes parents.


«Si vous cherchez un endroit tranquille pour discuter, ce salon de thé ferra l'affaire. C'est un endroit assez calme surtout à cette heure de la journée.»

Nous étions juste en face de ce fameux salon et si elle acceptait ma proposition, ce serait un lieu de discussion parfait vu le calme qui y règne.

«Au fait, je ne crois pas jouir d'une aussi grande popularité que vous, alors pourquoi j'ai la curieuse impression que vous me connaissiez avant même de m'avoir rencontré?»

Il n'avait pas l'air de comprendre ce qui le rendait si spécial... Il n'avait pas l'air de comprendre en quoi il était un génie, un prodige. Pourtant, les informations qu'Hikaru avait reçu de ses informateurs à Konoha étaient complètement claire : il y avait un jeune génie parmi les rangs du village. Le descendant du Hokage Ishi Yukan : Mirai Yukan. Eh bien, s'il ne s'en rendait pas compte, ce n'était pas si mal. Ou alors, peut-être faisait-il semblant de ne pas en être conscience ? Si c'était le cas, il n'était pas aussi naïf qu'il en avait l'air. Mais c'était improbable, malgré tout. On dirait vraiment qu'il n'était qu'un poussin, pas encore sorti de son œuf.

Une fois arrivé devant le salon de thé, il semblerait que le jeune homme ait eu la même idée qu'Hikaru. Il avait probablement lui aussi remarqué les regards des villageois. Il avait une bonne perception, c'était sur. Quoi qu'il en soit, en effet, ce salon de thé était un endroit parfait. Hikaru se contenta de sourire, tout en répondant au jeune homme.

-En effet, ce salon de thé sera parfait. J'avais d'ailleurs la gorge un peu sèche. Eh bien,
rentrons.

Hikaru ouvrit la porte et rentra dans le salon de thé. Un vieil homme, semblant ajuster ses lunettes, lisait un livre, derrière le comptoir. Il détourna lentement le regard, et sembla soudainement paniquer à la vue d'Hikaru, qui se contentait de sourire amicalement.

-Bonjour, mon ami et moi cherchions à nous détendre autours d'une bonne tasse de thé. Dans un endroit où nous ne serions pas déranger.

Elle apposa sur le comptoir une bourse. Le vieil homme sembla plisser, les yeux toujours inquiet, avant de se pencher vers la bourse. Ses yeux s'écarquillèrent alors, tandis qu'il se leva de son siège. Il marchait lentement, mais semblait faire de son mieux pour se dépêcher. Il guida la paire vers le fond du salon. Il ouvrit alors une porte donnant sur une petite pièce, avec une table basse en plein milieu. Elle était richement décorée, et semblait bien insonorisée. Il s'agissait là d'une pièce pour les clients désirant un peu de calme ou d'intimité. Ou ceux qui désiraient rester loin des oreilles indiscrètes.

-Vous n'aurez qu'à sonner la cloche quand vous aurez décider de ce que vous prenez, madame.

Il s'éloigna ensuite. Hikaru rentra dans la pièce, et s'assit de manière traditionnelle au niveau de la table basse. Elle lança ensuite un regard vers Mirai, lui faisant signe de s'asseoir. Juste après, elle commençait à parler.

-Eh bien, si vous avez cette impression, c'est car vous étiez sur plusieurs listes de candidat possible pour un mariage. On me soumet régulièrement ce genre de liste.

Elle sourit. Ce n'était là qu'une petite blague, mais elle se demandait quelle réaction allait avoir le jeune homme. Elle laissa volontairement un silence, lisant simplement une carte avec les différents thés et accompagnements proposées, avant de reprendre la parole.

-C'était une blague. En réalité, j'ai entendu parler d'un jeune prodige à Konoha, et j'étais simplement intrigué, voilà tout.

Nous étions à présent nous nous tenions dans un lieu assez discret, un peu trop intime si vous voulez mon avis. Hikaru avait laissé une bourse qui devait contenir une somme assez conséquente vu le réaction du bon vieillard. Je l'avais suivi jusqu'ici pour avoir une discussion avec elle dans un lieu tranquille. Cependant, je ne voyais pas vraiment ce qui pourrait l'intéresser dans ce que je pourrait bien lui dire. Nous n'avions pas les même centre d’intérêt et elle devait avoir des discussion très sérieuse sur le monde et tout, moi je ne pouvais que lui parler d'histoire. C'était le seul sujet à peu prêt mature que je pouvais entamer avec une telle personne. Le vieil homme nous informait de ce qu'il fallait faire si nous voulions quelque chose puis partit nous laissant seul dans la pièce.

Pendant que Hikaru m’expliquait comment elle me connaissait la situation qui était déjà assez gênante pour moi le devint encore plus. Je n'étais pas idiot au point de croire à ce genre de trucs. Mais si elle disait vrai... Et puis merde soit un peu logique, pourquoi est ce que tu serais une option de mariage pour elle ? Aucun intérêt. Mais même un mariage avec elle... Je levais les yeux tout doucement vers elle et je vis qu'elle me fixait ce qui eu pour effet de me faire encore plus rougir. Je me dépêchait de fuir son regard en faisant semblant de chercher quelque chose du regard. Puis j'actionnais la cloche sans trop y réfléchir. Bizarrement le son de la cloche me fit reprendre mes esprit. Elle ajouta ensuite que ce n'était qu'une blague et qu'en réalité elle avait entendu parler d'un jeune prodige de Konoha. Je serait ce jeune prodige ? Bon je n'étais pas mauvais dans ce que je faisais mais je ne me considérait pas comme un prodige, un type assez talentueux mais de la à me comparer à un génie. Toujours était-il que cette version était bien plus crédible que la précédente.

«Je suis flatté de savoir que je suis considéré comme un génie jusqu'à dans votre pays, mais vous savez, les gens ont tendance à exagérer. Je sais très bien que je suis loin d'être au niveau de certains ninjas. Surtout ceux de la guerre de Yami.»

Le vieillard entra dans la pièce toit essoufflé afin de prendre nos choix. J'avais presque oublié que j'avais tiré sur le fil de la clochette dans mon état de gêne extrême. Je lui demanda de m'apporter un café au caramel et à la crème fouetté. Après que Hikaru ait aussi fait son choix, il s'en alla quelque instant avant de nous ramenez nos commandes. Je pris une gorgée de mon café avant de reprendre la conversation.


«Vous savez, j'avais entendu dire que vous étiez un monstre de deux mètres avec des balafre aux visage et tout. Je dois dire que je suis bien tombé des nues quand je vous ai vu. C'est bien la preuve que les gens ont tendance à exagérer sur tout,un peu comme avec moi et mes capacités.»

Hikaru s'amusait des réactions du jeune Yukan. Il était clairement gêné par l'intimité dont elle faisait preuve, et semblait régulièrement rougir. Notamment lorsqu'elle mentionna la possibilité d'un mariage. Il était évident que le jeune homme semblait très gêné. Ce qui était encore plus amusant, c'est que jamais elle ne serait intéressé par le jeune garçon. Déjà car il est profondément naïf. Et encore, elle pourrait être intéressé par quelqu'un de naïf. Non, surtout car il était tout simplement un homme, et que la jeune femme n'avait aucune attirance envers les hommes. La réponse était aussi simple que ça. Cependant, elle ne laissait rien paraître, se contentant d'afficher toujours le même sourire, constant. La situation l'amusait et cela était bien suffisant.

Ainsi, lorsqu'il fit sonner la cloche, elle fut surprise. Probablement ne l'avait-il pas fait par hasard, mais il fallait maintenant commander... Hum, eh bien, la jeune femme se sentait d'humeur gourmande aujourd'hui. Alors, elle avait décidé ce qu'elle prendrait. Cependant, avant que le vieil homme n'eut le temps d'arriver, une réponse vint de la part de Mirai. Elle lui répondit à son tour, toujours aussi sereine.

-Eh bien, peut-être que ce sont des exagérations, ou peut être pas, j'aurais vite l'occasion de vérifier tout cela... Quoi qu'il en soit, je pense qu'au fonds de toi, tu désire être un ninja héroïque, comme ceux dont tu viens tout juste de parler n'est-ce pas.

Son regard s'était fait plus perçant, plus incisif, tout en conservant son aura de mystère et de charme. Plus que son regard qui dégageait cet aura. Elle possédait un charisme évident, qui n'était pas agressif, mais clairement imposant. Même son ton s'était fait légèrement plus puissant. Cependant, elle reprit vite son attitude précédente, dès que le vieil homme rentra dans la pièce. Elle commanda, de son côté, un café gourmand, qu'il eut tôt fait d'apporter. Au vu des différentes gourmandise accompagnant le boisson, des étoiles semblèrent comme apparaître dans les yeux d'Hikaru. Elle prit ce qui semblait être un petit choux à la crème, avant de l'avaler tout d'un coup. Son expression faciale était devenu celle d'une adolescente en train de faire preuve d'excès de gourmandise.

-Hum ! C'est trop bon ! Tu devrais en goûter un !

Elle lui tendait un petit choux. Au bout de quelques minutes, elle finit par se calmer, reprenant une attitude normale, calme et composée. Elle se contentait de nouveau de fixer Mirai.

-Eh bien, je ne mesure pas deux mètres, et je ne suis pas un monstre. Quand aux balafres... Je n'en ai pas au visage, mais si tu veux savoir pour le reste de mon corps... Eh bien, tu n'auras qu'à essayer de vérifier par toi même. Cependant...

Elle posa la tasse de café qu'elle était en train de boire.

-Quiconque m'aurait vu ce jour ci m'aurait sans aucun doute pris pour un monstre. Alors, en fin de compte... Tu devrais peut-être te fier aux rumeurs. Qui sait à quoi je ressemble à l'intérieur ?

Je ne voulais pas vraiment être un héro, ce que je voulais c'était être comme eux. Ils étaient des héros, mais avant tout c'était des hommes comme nous, il étaient mortel et ne possédait aucun moyen de revenir parmi les vivants une fois morts mais cela ne les empêchaient pas de risquer leurs vies pour des gens qu'ils ne connaissaient même pas en affrontant des adversaires qui étaient bien plus puissants qu'eux. Ce qui me fait tellement les respecter, ce n'était pas tant leurs actes héroïques mais leur dévouements pour des causes en quoi ils croyaient et se battaient pour ça quitte à en mourir. Une détermination à tout épreuve, voilà ce qui me faisait autant les respecter. C'est bien cet état d'esprit que j'ai imité jusqu'à aujourd'hui afin d'être là où je suis à présent.

«Je ne sais pas si je veux vraiment être un ninja héroïque comme vous dites. Je me dis bien que ça peut être vraiment cool d'être comme ça mais, dans un premier temps je ne cherche pas à devenir Héroïque, je veux juste être assez fort pour lutter pour ce en quoi je crois. Et je crois en l'avenir. C'est un peu bête dis comme ça... Laissez-tomber.»


Nous étions à présent en pleine dégustation et elle semblait bien plus ravie que moi à l'idée de se régaler. On dirait presque une autre personne. Elle me tendis un morceau de choux à la crème dont je me saisi volontiers avant de l'avaler de manière gourmande. C'était aussi bon qu'elle le disait mais je le savait déjà étant un habitué du coin. Je fis passer le tout avec mon café au caramel et à la crème fouettée avant de remarquer que Hikaru avait retrouvé son calme habituel. Elle m'expliquait que les rumeurs pouvaient être bien plus fondées que ce que je pensais et que je devais peut être m'y fier un peu plus. De quoi voulait-elle parler ? Étant donné que la discussion était ouverte je pouvait aisément me renseigner sur ce qu'elle racontait. Je posais ma tasse de café avant de me renseigner.

«De quoi parlez-vous ? De quel jour s'agit-il ?.»