Entraînement stat Force

Eizo pénétra sur le terrain d’entraînement. Aujourd’hui, il avait décidé de changer de type d’entraînement. Aujourd’hui, pas de mécanismes et de marionnettes ; juste lui et quelques instruments pratiques à l’amélioration de sa force. Bien sûr tout cela avait à la fin pour but d’améliorer ses performances à la marionnette, un artiste se doit d’être à la hauteur de ses œuvres après tout.

Trêve de bavardage, histoire de s’échauffer, Eizo décida de commencer par courir un peu. Il n’avait pas trop de problèmes au niveau de son endurance cela dit, vu tout le temps qu’il avait pensé à vivre en déserteur, à voyager. Ainsi, il courut pendant dix minutes. Une fois qu’il eut estimé en avoir assez pour la course, il s’étira. Il était prêt à commencer à s’entraîner sérieusement.

Il commença par soulever des poids, histoire qu’il ait plus de force dans ses bras. Il avait décidé de commencer avec des poids de cinq kilos dans chaque bras. Histoire de commencer doucement. Il les monta chacun alternativement, afin de compléter une série de 30 montées pour chaque bras. Lorsqu’il eut fini et que les muscles de ses bras commençaient à lui faire mal, Il posa les poids ; et s’allongea sur le sol avant de commencer à faire une série d’abdos.

Il comptait en faire une trentaine d’affilée. Au bout de la quinzième, il suait déjà pas mal. Mais il fallait bien faire un peu d’efforts dans la vie. On gagne rien sans rien, quoi. Une fois avoir fini cela, il se mit à faire des pompes.

Un grand classique certes. Il entama là aussi une série de 30. Il faut l’admettre, 30 c’est un joli nombre. Et surtout que ça correspondait parfaitement aux capacités physiques actuelles du manipulateur. Il fit la première sans problème, de même que la deuxième, la troisième, la quatrième et la cinquième, ainsi de suite.

Son corps commençait cependant à montrer des réticences dès la dix-huitième. Cela faisait combien de temps qu’il n’avait pas fait ce genre d’exercices ? Un indice, ça se compte en années. Poussant de plus belles, il parvint à… Surmonter pour ainsi dire les fameuses réticences physiques. Il dépassa donc vite la vingtaine pour arriver bientôt à l’objectif qu’il s’était fixé.

Se relevant et se lamentant de ses muscles qui lui faisaient mal, Il décida de continuer avec des tractions ; et alla jusqu’aux barres horizontales qui lui permettraient d’en faire.  Il les agrippa avec ses mains, et commença à se soulever au-dessus du sol. Là aussi l’objectif était d’en faire une trentaine avant de changer pour un autre exercice. Il faut l’admettre, la traction constitue un des plus difficiles exercices dans ce type d’entraînement.

Il passa tant bien que mal les vingt premières, manqua de tomber à la vingt-quatrième, failli abandonner à la vingt-huitième, pour finir par se laisser tomber par terre à la trentième. Il réussit à atterrir comme il faut cependant, et ne se fit pas mal.

Reprenant quelques seconde sa respiration, le marionnettiste décida ensuite de bouger vers quelques chose d’un peu plus simple, des flexions-extensions. Il décida même ; pour la peine d’en faire 35 au lieu de 30.

Il fléchit les jambes, se baissant, puis se releva. Il pensait que ça allait être facile tout le long. Ah l’ignorance…

Une fois être arrivé à la vingt-huitième, il ne pensait plus la même chose, et espérait que les sept dernières passeraient le plus vite possible.

Il fléchit encore une fois les jambes, et les releva de nouveau. Ses jambes lui faisaient maintenant très mal, mais il recommença à nouveau, hors de question d’abandonner maintenant. Il répéta l’opération encore, et encore, jusqu’à ce que finalement…

Il arriva à la trente-cinquième ! Epuisé, il se laissa tomber sur le sol, mais n’y resta pas longtemps… Pas pour aller refaire des séries aussi compliquées que celle-là non plus. Non, il avait eu sa dose du jour.

Aaaaah, ce qu’il aurait aimé avoir une récompense immédiate, prix de ses durs efforts… Mais pas comme si ce genre de choses pouvait exister. Il quitta donc le terrain d'entraînement, en ayant assez.

Ca faisait déjà plusieurs jours qu’Eizo s’était entraîné pour devenir physiquement plus forts, et ses muscles lui faisaient encore mal. Mais il avait quand même décidé de continuer un tel entraînement, car il pourrait s’avérer utile plus tard d’être plus fort.

Comme il fit la dernière fois, il commença par s’échauffer en courant dix fois au tour du terrain. Comme prévu, niveau endurance il s’en sortait bien, alors courir de cette façon ne lui posa aucun problème.

Ensuite, le marionnettiste fit quelques étirements, pendant environ cinq minutes. Une fois prêt, il attaqua la véritable partie entraînement. Il avait décidé de s’entraîner en frappant des sacs de sable, ce genre de choses.

Mais pas que bien sûr, donc il se mit en position pour faire des pompes. Il avait commencé par vouloir en faire une trentaine, mais au bout de la vingt-cinquième, il pensa qu’il pouvait continuer plus longtemps, alors il tenta d’aller jusqu’à la cinquantième. Lorsqu’il en eut terminé, il décida de continuer avec les exercices classiques.

Ainsi, il inversa sa position actuelle, se mettant sur le dos, et entama une série d’abdos. Il décida directement d’en faire cinquante d’affilée. Bien qu’il ressenti la fatigue au bout de la trente troisième ; elle était beaucoup moins intense que lors du dernier entraînement, à croire que son entraînement porta ses fruits.

Après la fin de cette série, il commença à faire des flexions. Bien sûr c’était difficile, et c’était la raison pour laquelle il restait à trente-cinq, comme la fois précédente. Et comme il s’y attendait il tomba sur le sol une fois la série terminée.

Enfin, puisque il estima en avoir fini avec les exercices réglementaires, il s’estima prêt commencer à frapper sur le fameux. Il s’approcha d’un sac de sable accroché à un réceptacle posé sur le sol par une barre en fer. Il se mit en position, comme si c’était un obscur match de boxe, et commença à frapper sur le sac.

Il envoya un coup avec son bras gauche, un avec son bras droit, puis il envoya un coup de pied droit sur le sac, laissant une trace d’impact. Il envoya d’autres coups comme ça, que ce soit avec ses mains ou ses pieds, fatiguant un peu plus à chaque mouvement d’attaque effectués. Mais il décida de continuer.

Pour varier l’entraînement, il commença à donner des coups de paume à la place de coups de poings sur le sac.

Après cent trois coups, il décida d’arrêter pour aller porter des poids. Il commença léger avec des poids de cinq kilos dans ses mains, tout en courant. Bien sûr, il fatiguait beaucoup plus vite de cette façon, mais il estima que c’était un bon exercice et décida de conclure après avoir faits trois de tours de terrains en portant deux poids de dix kilos.

Ainsi, après son cinquième tour, il posa les poids de cinq kilos pour en saisir deux de dix kilos, et recommença à courir.

L’effort devenait de plus en plus difficile, et le manipulateur tomba au milieu du deuxième tour. N’importe qui de son niveau serait épuisé à ce stade là… Il décida d’abandonner, alla ranger les poids, puis quitta le terrain d’entraînement, ayant encore plus mal de partout qu’en arrivant.

Voulant optimiser au maximum son entraînement du jour précédent, Eizo arriva sur le terrain d’entraînement pour poursuivre l’amélioration de sa capacité physique.

Pas besoin de le dire deux fois, il commença à courir ses tours d’échauffement habituels. Une dizaine suffisait amplement, donc une fois avoir fini ses tours, il s’étira pour continuer et conclure son échauffement.

Pour aujourd’hui, il avait décidé de se concentrer sur l’exercice qu’il avait raté le jour d’avant, c’est-à-dire courir en portant des poids. Bien que comme hier, il le ferait après s’être entraîné au préalable, au moyen d’exercices plus classiques.

Il commença par aller faire des tractions, puisqu’il n’en avait pas fait lors de l’entraînement précédent.

Il s’accrocha à une des barres parallèles, et commença à s’élever au-dessus du sol. Bien sûr, un tel effort était toujours difficile, mais était devenu bien plus facile que la première fois qu’il en fit, il y a quelques jours. Donc, il entama d’en faire une série de trente-cinq, et cette fois, il ne commença à ne fatiguer de cet exercice qu’à partir de la vingt-cinquième. Et fini presque sans effort la série en question.

Après cela, il lâcha la barre parallèle, et s’en éloignant un peu de celles-ci il se positionna sur le ventre pour se mettre à faire des pompes. Certes, il en avait déjà assez fait lors de précédents entraînements, mais cela restait un exercice très efficace. Comme hier, il augmenta la durée de la série pour en faire soixante-dix.

Après en avoir terminé avec les pompes, il entama une série de flexion, cinquante cette fois, car entraîner uniquement les bras et le ventre ne serait pas forcément bénéfique, autant s’occuper des jambes au passage. Cinquante semblait donc un bon nombre cette fois.

Même s’il n’aurait pas dû viser aussi haut, puisqu’il peina à finir la série en question, et que du coup, alors qu’il devait commencer à faire l’exercice avec les poids, il était déjà plutôt fatigué.

Mais inutile de se décourager ; et il prit les poids de dix kilos qui l’avaient vaincus le jour précédent, et commença à courir. Étonnamment, il remarqua que cet exercice là le fatiguait beaucoup moins, et qu’il supportait plutôt bien le poids qu’il devait porter. Il entreprit donc de recommencer les trois tours, mais avec des poids de quinze kilos.

La charge étant très lourde, le marionnettiste peina plus qu’autre chose à accomplir son objectif, et c’est suant à grosses gouttes et respirant très fort qu’il termina cet exercice.

Une fois avoir rangé les poids, il quitta le terrain d’entraînement, se disant qu’il méritait bien le repos qu’il allait prendre pour le reste de la journée.

Aujourd’hui encore Eizo allait entraîner sa force. Bien que son corps lui fasse mal, il sentait que ses entraînements des jours précédents avaient portés leurs fruits.

Comme on ne change pas les bonnes habitudes, il commença à s’échauffer, en se mettant à courir. Il avait décidé cette fois de courir un peu plus longtemps, et se décida d’arrêter après quinze tours. Une fois cette partie de l’échauffement terminée, le marionnettiste commença à s’étirer, quelques minutes avant d’aller chercher des poids, pour pouvoir s’entraîner les bras.

Il en choisit deux de quinze kilos, comme ceux qu’il avait utilisé dans son entraînement du jour précédent. Il commença à les ramener vers ses épaules l’un après l’autre. Cette fois-ci, il ne s’était pas fixé d’objectif, et préférait voir lui-même jusqu’où il pourrait aller. Comme il s’y attendait, cet exercice était bien moins difficile que la première fois qu’il l’avait fait. Ainsi, il continua à soulever ses poids jusqu’à cent montées pour chaque bras, estimant que c’était assez pour cet exercice-là.

Après avoir déposé les poids, il se mit sur le dos et commença à faire des abdos. Il décida d’en faire quatre-vingt, et réussi cette série relativement facilement, bien qu’une fois justement terminé, il avait mal aux abdos. Mais comme on dit « si ça fait mal, c’est que ça fait effet ».

Après avoir fini il se dirigea vers les barres horizontales pour directement enchaîner avec des tractions. Il s’accrocha à une des barres, et se souleva au-dessus du sol à plusieurs reprises. C’était une activité toujours difficile, mais le manipulateur remarqua qu’au fur et à mesure du temps, et comparé aux premières fois où il accompli et effort cela devenait de plus en plus facile. Il en fit soixante-dix, puis lâcha la barre de traction pour retomber sur le sol.

Puis, il alla voir un de ses vieux amis, le sac de sable sur pied dont il s’était servi il y a quelques jours ; et il commença à le frapper en alternant coups de poings et coups de pieds. C’était un exercice relativement efficace en plus d‘être intéressant à accomplir. Il se fixa un objectif de deux-cent enchaînements à effectuer, après il mettrait fin à son entraînement de la journée.

A la fin, il avait tellement frappé le sac de sable que son pied semblait fragilisé. A cette vue satisfaisante, Eizo s’essuya le front avec son bras gauche couvert de bandages ; et fier de lui il retourna dans le repaire.