Qui se soule risque gros [Rang C]

Encore une journée de plus qui défile devant les yeux d’une kunoichi qui ne semble pas intéressé par tout ce qu’elle peut apprendre dans cette tonne de paperasse. Je suis loin d’être une débutante mais c’est soi-disant pour mon bien si je me trouve actuellement au village dirigé par... Bah par moi-même finalement. Qui aurait cru qu'un jour que je sois à la tête d'un village. Savant que j'avais un tas de chose à faire, je préfère oublier que je dois filer au terrain d’entraînement. Je ne suis pas vraiment motivée à cette heure-ci. Assise devant ma fenêtre ouverte, je laisse le bruit ambiant imprégné les murs et les deux pièces qui composent mon lieu de vie temporaire. Assise en position du lotus, j'ai les mains posées sur mes genoux coté dos et deux doigts formaient un cercle : le pouce et l’index. Silencieuse, je médite sur moi avec moi-même bien que le précepte peut paraitre étrange. Je me revois lors de mon dernier entraînement avec ma mère qui date de bien avant mon pèlerinage au sein du village caché des Nuages. Ma mère se tenait droite et malgré son âge avancé, elle se montrait très stricte avec moi. Refusant que son unique héritière soit faible, elle s’était arrangée pour être présente pour elle lorsque j'en avais besoin. Ce matin-là, je fus levé très tôt car la route était d’une durée suffisamment longue pour ne pas avoir suffisamment de temps à l’entraînement. Ce matin-là, le soleil n’était pas encore levé lorsque j'ai dû quitter son lit et quitter le dôjo dans la discrétion la plus complète. C’était les règles et comme tous membres du clan, je devais m’y plier. Connaissant mon statut auprès des autres, je savais que le moindre écart pouvait me coûter très cher et c’est pour cette raison que je me tenais à carreaux et que j'avais un comportement exemplaire. Cependant, plus j'y réfléchis et plus je me dit que jouer la parfaite femme à marier n’est pas un rôle pour moi. Sac sur le dos, il contient tout ce dont j'ai besoin : eau, nourriture, trousse de secours etc… J'ai aussi pensé à prendre mon propre matériel. Connaissant les règles du jeu, j'entame ma progression sous le crépuscule de Tsuki, la lune qui se trouvait encore bien haut dans le ciel couvert du pays. Durant cette marche, une vraie discussion s’entame entre moi et ma mère.

Revenant à la réalité, j'ouvre ses yeux d’un bleu/vert vairon assez prononcé sous le silence de mort du au temps maussade et à la température extérieure. Restant dans la position de réflexion, je montre un petit sourire lorsque je me rappelle d’une phrase que je juge très sage de ma mère : Il ne faut jamais se fier aux apparences et toujours rester sur ses gardes… Cette phrase semble tournée en boucle dans ma tête comme si on me l'avait gravé dans l’âme. Néanmoins, je pense que cette phrase a tout son sens et que j'ai plutôt intérêt à l’appliquer si je ne veux pas subir les foudres de mon clan qui est déjà prêt à me sauter à la gorge. Par ailleurs, ses crétins semblent très discrets depuis que je suis venue me réfugier au cœur même du village le plus proche du Dojo. Finalement, je préfère être tranquille et réaliser mes obligations sans avoir quelqu’un dans mes pattes. Prenant une grande bouffée d’air frais, je déplie une première jambe puis la seconde avant de placer mes bras sur le rebord. « Dommage qu’il fasse aussi mauvais » ,pense ai-je alors que je décale mes yeux vers la gauche. Au même moment, j'entends une voix l’appeler et je cherche l’origine. « Oiiii, Raikage-samaaaaaaaaaaaaaa ! Youhouuuuuuuuu ! ». Bien entendu, j'ai reconnu la voix de la commerçante avec qui j'ai eu l’occasion de parler à plusieurs reprises. « - Hein ???! » . Baissant finalement les yeux, je montre un léger sourire en apercevant un petit bout de femme agitant vivement les bras sous la pluie pour attirer son attention. Se penchant un peu, je l’observe d’un air neutre avant de lui dire que je passerais prendre sa commande plus tard. Rentrant la tête, je ferme la fenêtre et je me laisse emporter par un soupir. Fermant les yeux, cette journée promet probablement d’être longue. Prenant une tenue, je m’habille en silence avant de m’approcher sur une sorte de petite table en bois. Sur celui-ci, on pouvait y voir un morceau de parchemin déroulé. De loin, on y voit le tampon de mon propre bureau et il est facilement devinable qu’il s’agit d’un ordre de mission. Prenant l’ordre en main, je le relis rapidement avant de le reposer là où je l'ai trouvé. « Avec un temps pareil, cela va être vide de chez vide… » .

Habillée et armée, je commence sa journée par la récupération de ma commande. Mais je me rappelle que j'ai oublié d’aller courir. Finalement, mon aller-retour s’est passé très vite et je trottine en direction de la fameuse auberge. Ne voulant pas prendre froid, j'ai pensé à prendre avec moi un pull et une cape qui peuvent me protéger du froid et de la pluie. Prenant un peu de temps, je dois réfléchir afin de me rappeler où se trouve avec exactitude l’auberge où je suis de corvée de surveillance. Continuant son chemin, je retrouve rapidement la direction. « Lorsqu’on est en bas de l’échelle, on fait les sales besognes… Et encore... Même en haut de l'échelle, je dois faire comme tout le monde ... » . Cette pensée me tire un soupir. Quelques minutes après, j'arrête ma course près du Mur où se trouve l’auberge. Lorsqu’on ne connaît pas les lieux, peu de gens savent pourquoi elle est nommée ainsi mais lorsqu’on est sur place, on comprend aisément le pourquoi du comment. L’auberge se trouve vraiment au pied du mur de l’ancienne enceinte fortifiée. Ayant ma longue capuche et ma longue cape, j'entre rapidement à l’intérieur de celle-ci et je constate sans surprise qu’il n’y avait pas beaucoup de monde. Si peu qu’on les compte sur les doigts de la main … Refermant la porte derrière moi, je retire sa cape et je salut d’un signe, les personnes présentes. M’approchant du bar, je commande un verre de soda avant de le payer et de rester à proximité de la porte. Après tout, je suis là pour surveiller l’auberge et non pas y flâner. Cependant, rien n’empêche le fait de se désaltérer après une aussi grande course. Levant les yeux vers l’horloge, j'ai hâte de retrouver mon collègue du moment. Peut-être qu’à deux, cela passerait beaucoup plus vite.

A peine venais-je de rejoindre un petit coin de l’auberge que j'entends quelque chose. Gardant mon verre en main, je tourne le regard vers celui qui m'avait adressé la parole avec mon regard d’une polychromie. Celui-ci était un homme avec des cheveux noirs relevé en une queue de cheval. Chose surprenant, il avait les cheveux mi- longs pour pouvoir les attacher de la sorte. Gardant son air neutre, l’intensité de mes yeux étaient réduit en raison de la faible luminosité du coin où j’avais décidé de me mettre. Caressant des yeux le visage de mon interlocuteur, je remarque la paire de lunette qui venait lui donner une pointe d’intellect. Après tout, les grands génies portaient tous des lunettes alors pourquoi pas lui ? Mon interlocuteur mystère se lève et se présente comme étant la personne qu’elle attendait. « Intéressant … » . Soit ! Au moins, je n’avais pas besoin d’attendre quarante ans pour me mettre au travail. Déjà que je risque de trouver le temps excessivement long avec une auberge aussi vide que celle-ci. Inclinant la tête en guise de respect et de salut, j'exécute des mouvements de droite à gauche pour lui confirmer mon identité. Néanmoins, j'aime moins qu’on m’appelle par mon nom de famille Pour moi, il n’y a que ses ennemis qui peuvent l’appeler de la sorte… Sauf dans le cas ou mes victimes ignorent mon identité, ce qui est encore mieux. « Oyaho !  »

Ne quittant pas le jeune homme du regard, je conserve mon air neutre tout en laissant mes sens en alerte. Si j'ai bien constaté une chose au fil de mes missions et entraînements passés, c’est bien de rester en permanence sous une vigilance assez prononcée si je tiens à conserver ma tête sur les épaules. Même dans le petit foyer où je vis depuis que je suis au village, même s'il a changé en raison de la récente bataille. Je remarque l’invitation de mon partenaire et j'hoche légèrement la tête. Le suivant du regard, je prend place à la table tout indiqué. Posant ma cape sur le dos de la chaise, je pose ensuite ses fesses avant d’y déposer mon verre. Jetant un rapide coup d’œil dans la pièce, rien ne semble avoir bougé et je me concentre sur mon collègue qui commence par lui donner un déroulement. Amusée, je me mets au fond de sa chaise et de déposer mon coude sur le haut du dossier avant de placer sur ma main sur mon visage tout en l’écoutant. « Tu me prends vraiment pour une débutante, baka… J’ai probablement plus de cadavres sur les mains que ton âge… » . Pas qu’il l’embête mais je suis plutôt amusée par le comportement de mon aîné bien qu'il conservera un rang inférieur au mien. Au vu de ce que j'ai analysé, j'en a déduis qu’il était plus âgé mais ce n’est qu’un ridicule petit détail qui n’a vraiment aucun sens à mes yeux. Tout comme moi, il n’est qu’un ninja de bas étage mais dans mon cas, je ne compte pas le rester éternellement surtout vu le titre honorifique que je porte sur les épaules. Laissant mon bras posé retombé vers le bas, j'attrape de mon autre main son verre et je bois quatre ou cinq gorgées.

Après quelques secondes, il s’excuse et cela attire un petit sourire en coin. « Tu viens d’enchaîner deux erreurs à la foule… Bakayalo ! ». Oh que oui, je ne le sous-estime pas mais je ne me surestime pas non plus. Pleinement consciente de mes capacités, je sais où sont mes limites et ce que je ne dois pas faire. Posant mes yeux vairons sur la salle, je garde mon sourire amusée avant de lâchant un petit rire discret. Cette situation m’amuse vraiment. Cessant de rire, j'hausse les épaules avant de lui expliquer le pourquoi du comment à voix basse pour ne pas attirer l’attention sur eux… Effet coup de poing garanti made in Kazehana. « Tu es sûr d’être Genin ? Tu viens d’enchainer deux erreurs typiques des aspirants de l’académie : sous-estimer ton partenaire et t’excuser en faisant ton boulot … ». Rapprochant de nouveau mon verre, je le vide d’une traite. Poussant celui-ci, je descends mon coude et je me lève pour aller reposer le verre au bar. Marchant simplement, on pouvait apercevoir mes habits dont je suis tant habituée à porter. N’ayant nullement honte, je me sent vraiment à l’aise là-dedans. Pour mon partenaire, c’était peut-être l’incompréhension mais lorsqu’on est originaire d’un clan qui fait partie de la bourgeoisie, on n’a pas le droit à l’erreur. Revenant s’asseoir, je repose mes yeux sur mon camarade simplement. Aucune prétention, aucune agressivité et encore moins de la provocation. « Je me demande souvent ce que je fais encore ici … » . Posant mes deux mains sur la table, je réfléchis rapidement même si je savais quoi dire et surtout pourquoi. Je veux aussi faire convenablement mon travail et peut-être même à la perfection. Je commence à être connue pour savoir me débrouiller seule ou accompagnée. « Je pousserais le vice plus loin, camarade ! Pendant que l’un de nous ira interroger le propriétaire, l’autre fera le tour de l’auberge et des chambres afin de vérifier les paroles de celui-ci ou l'absence de personnes suspectes dans les locaux. » .

Cela prouve que ce n’est pas ma première mission de ce genre et je ne cherche pas à impressionner qui que ce soit. Lorsqu’on est assassin, la surveillance et l’observation sont des mouvements clés de la réussite de nos diverses missions. Avant d’assassiner quelqu’un, il est important de connaître sa cible, savoir comment il vit, son rythme et surtout les moments les plus propices pour frapper. C’est comme ça que cela fonctionne et c’est comme ça qu’on m'a appris les choses. Bien que le clan Kazehana est connu pour son allégeance auprès du daimyo actuel, il n’en demeure pas moins des assassins tuant sur commande. Pourtant, je ne semble pas montrer que je descends de la noblesse. La seule chose qui m'attache à mon clan est le symbole de celui-ci qui est un inceste volant et éphémère : le papillon. Mais autant pour ça connaître l’histoire du pays… Me remettant dans le fond de son siège, je penche la tête sur le côté. « Espérons qu’il empile pas connerie sur connerie… » .  

Toujours assise sur la chaise, je me montre attentive mais il peut m'arriver de me montrer arrogante. Il faut dire que je n’aime pas faire les choses à moitié. Cela peut paraître vraiment stupide mais je tiens à faire tout correctement et sans faute. Quand on est dans une situation comme la mienne, la moindre erreur peut me coûter très cher et c’est la raison pour laquelle je peux paraître arrogante et froide. Je n’ai absolument rien contre mon partenaire de mission mais une mission reste une mission même si elle est de bas niveau. On est tous deux genins et il faut bien qu’on commence quelque part si on veut progresser. Et encore, c'est relatif pour moi car même si j'ai une puissance équivalent Gennin, j'en reste pas moins le quatrième... Je me dois aussi de montrer l'exemple et c'est un lourd poids sur les épaules. Observant mon partenaire, je constate le lever et baisser de sourcil. Discrètement, je manifeste un sourire en coin avant de redresser ma tête. Mes yeux vairons semblaient concentrés sur ce qu’il allait dire et puis, il fallait bien qu’on s’arrange pour ne pas se disputer. Cela servirait strictement à rien de se disputer pour savoir qui commande. « Ce serait complètement stupide … » . Au moins, cela montre que je ne suis pas réticente. Et oui, malgré qu’on ne se connaît pas, on doit se faire confiance au moins le temps de cette mission qui peut paraître complètement anodine mais je prends ça pour un test. Le silence s’était installé entre nous alors que mon camarade se lève en se dirigeant vers la sortie de l’auberge en lui disant qu’il allait faire le tour du propriétaire. Me levant à son tour, je range ma chaise avant d’hocher la tête à l’intention de mon partenaire de mission. Le voyant fermer la porte, je soupire en fermant les yeux quelques secondes. Prenant ma cape longue à capuche, je l’a met sur son dos mais la capuche reste descendu laissant son visage découvert. Fière de ce que je suis, je sais où est sa place et il est vrai que je risque de m’ennuyer ferme mais c’est le passage obligatoire si je veux avoir de quoi m'épanouir par la suite. Mais d'un autre côté, je suis mieux ici ou derrière mon bureau pour des papiers ? C'est tout un débat finalement.

Mettant un pas devant l’autre, je marche en direction du bar où se trouve le propriétaire. Observant autour de moi, rien ne semble me perturber pour le moment. Les quelques clients se tenaient tranquille et discutaient entre eux pour la plupart. Le seul vrai bruit potable était le claquement de l’eau sur les vitres et le bruit d’un feu de cheminée. Tournant son regard vers le feu, je constate qu’il semble bien nourri en bois afin qu’il ne s’éclipse pas comme un lâche. Pour le moment, je suis axée sur ce qui m’entoure. Peut-être que quelque chose avait bougé par rapport à mon arrivée ici. Quelques chaises ainsi que les positions des chopines avaient bougé mais rien d’anormal à première vue. M’arrêtant au bar, je questionne le propriétaire sur tout ce qui lui passait par la tête : combien de clients présents actuellement dans l’auberge ? Est-ce qu’il y a eu des décommandes ? Quand ? Combien ? A–t-il des objets de valeurs dans la propriété ? Est-ce qu’il a reçu des messages inquiétants comme des menaces ou des trucs similaires ? Est-ce qu’il y a déjà eu des ennuis dans son auberge ? Savait-il pourquoi ? Enfin, bref. Bon, je n'étais pas journaliste et je préférait le traçage plutôt que l’interrogatoire. En même temps, lorsqu’on vit dans un clan spécialisé dans les assassinats, il ne faut pas s’étonner qu’on soit conditionné pour faire ce genre de chose. De plus, j'ai eu le temps de prendre des informations sur mon collègue et bien avant le début de la mission. Gen était le rédacteur en chef d’un des journaux du village en plus d’être un maître dans l’art de l’encre. Je savais très bien à qui j'ai à faire. Mais dans le fond, j'étais étonné de voir que le journaliste n’avait pas pris son domaine de prédilection. Peut-être voulait-il savoir ce qu’elle valait dans le cas des interrogatoires.

Plusieurs minutes passèrent et j'ai mes réponses. Remarquant que Gen semblait vouloir rester dehors, je soupire avant de me séparer du propriétaire et de me mettre en route vers l’extérieur. C’est bien de s’être occupé de l’extérieur mais les éventuelles surprises ne se trouvent pas toutes en surface, beaucoup se font sous le sol. « Il a encore probablement beaucoup à apprendre en tout cas … » . Je ne suis pas là pour le juger ou pour déclencher la guerre. Seulement, je ne fais pas partie de ces gens qui gardent tout pour eux. Loin de là, je suis franche et je joue en permanence la carte de la franchise. Pour moi, c’est une forme de respect pour moi-même et les autres. Marchant de manière gracieuse vers la porte de sortie, je pousse celle-ci pour remarquer la silhouette de mon camarade. Se décalant, je laisse la porte se refermer et je le rejoint tandis que son camarade lui pose la question sur le fait d'avoir interrogé correctement le propriétaire. Je ne semble pas réagir violemment à sa question. D’un côté, je l’ai cherché et c’est la raison pour laquelle je garde son calme et que je lui répond d’une manière tout à fait naturelle sans aucun signe d’agressivité ou de violence. « A toi de me le dire. C’est toi le journaliste ! L’auberge dispose de deux salles pour se restaurer et boire ainsi qu'une arrière boutique, toutes sont au rez-de-chaussée. Au-dessus, il y a deux étages comportant chacun quinze chambres réparties en deux demi-étages. En dessous, on y trouve une cave à alcool et sa réserve. Actuellement, l’auberge dispose de dix chambres occupées dont la moitié ont été décommandées en l’espace d’une seule journée. Dans sa réserve se trouve un coffre dissimulé où le propriétaire range ses gains. Il arrive le matin avec et il repart avec le soir. Il a quelques objets de valeur dans l'arrière-boutique derrière le bar. Selon le propriétaire, personne ne lui parait louche et il n’a reçu aucune menace de qui que ce soit ses dernières semaines et aucuns incidents majeurs n’est à signaler. Seulement, un combat entre deux genins s’est déroulé dans l’enceinte de l’auberge la dernière fois que le village a envoyé des ninjas, du nom de Nubara Keiji et Hideo Saï, surveillé sa propriété et ils sont affectés l’un et l’autre à ce lieu jusqu’à nouvel ordre. Pas de vol, pas de disparitions suspectes… »

J'essaye de rester correcte mais je ne tiens pas à fini comme ses deux genins à vrai dire. Elle a bien d’autres chats à fouetter qu’à s’occuper en permanence à cette auberge. D’ailleurs, l’un d’eux lui est familier. En effet, elle a rencontré Keiji un jour par hasard sur un des terrains d’entraînements du village. Autant dire que l’entraînement qu’ils ont fait ensemble fut fort agréable pour le jeune assassin qui préservait pour le moment son calme. « Vu qu’on va devoir passé la journée à se côtoyer, autant s’arranger pour tout se passe bien … » . Je remets ma capuche sur sa tête et mes yeux fixèrent mon partenaire qui semblait montré qu’il avait préféré glander. Et bien soit mais qu’il ne vienne pas me reprocher d’avoir mal agit. Cependant, ce n’est pas à moi de juger son travail mais bien au propriétaire. Finalement, j'hausse les épaules avant de demander. « Tu comptes continuer à fumer dehors ou bien, tu m’accompagne faire un tour du proprio à l’intérieur ? Les surprises ne sont pas toutes en surface … A moins que tu préfère faire passer un interrogatoire digne de ce nom au propriétaire ? »

Le calme semble avoir repris son cours. Du moins, c’est ce que j'ai pensé jusqu’au moment où le gérant de l’auberge fut bousculé. Dès lors, ce ne fut pas la Raikage qui se tenait prête mais la genin chargée de veiller sur la sécurité des lieux. Cela fait dix minutes que la situation semble stagner. Des regards échangés, un silence de mort, deux genins prêts à réagir et à se servir des armes si cela s’avère nécessaire. Du moins, je me trouve aux aguets en ce moment même. On aurait dit qu’un orage se trouvait au-dessus de leur tête et n’attendait qu’un geste, un signe pour libérer sa fureur… Néanmoins, j'étais moi aussi amusé par la phrase plus subtile qui parlait des sources chaudes, des dragons et du saké. A croire que la population locale a vraiment beaucoup d’humour. Par la fenêtre, je pouvais observer quelques hommes se regrouper. « Pourquoi ne suis-je pas étonné … » . Je ferme les yeux quelques secondes en croisant les bras. Et dire qu’on ne faisait pas grand-chose juste avant. Comme quoi, les missions peuvent vite dégénérées… La poisse… Je m’attendais à m’ennuyer mais au lieu de ça, le sort s’acharne sur nous et il se passe quelque chose de pas net dans cette auberge. Je n’accuse pas le gérant car il doit quand même faire fonctionner son entreprise et son économie. Néanmoins, je ne semble pas porter les loubards dans mon cœur qui viennent interrompre cette journée très calme. Mais pourquoi a-t-il fallu que cela tombe sur nous ? En entendant les protestations, je montre un sourire en coin avant de penser que ce ne sont des idiots. « Baka …» . Oui, c’est exactement ce que je pensais. Ses civils sont des idiots… Du moins, c’est mon avis sur le sujet. Bien que je n'ai rien contre les civils du village caché, je ne pense pas que leur action du jour va améliorer quoique ce soit. Surtout en cette période qui est difficile pour tout le monde, même pour moi. Il n'est rare qu'on me conseille de faire reconstruire la tour en priorité mais je m'y refuse. Ce n'est pas parce que je dirige le village que c'est moi avant les Civils. Ce n'est pas vrai... Beaucoup ont l'air d'oublier que les Civils ont une très grande importance dans le pays de la foudre... Plus que certains ne le pensent.

Me levant, j'observe les événements avant d’intervenir. Il le fallait avant que cela ne dégénère beaucoup trop. Je n’aime pas cette sensation d’être sur la sellette. Pour être honnête, je n’ai pas pour habitude de le ressentir car c’est plutôt moi qui les met sur la sellette et non l’inverse. Au départ, aucune arme ne fut sortie du fourreau car je ne compte pas blesser les civils. Cependant, je peux si nécessaire m’occuper d’eux en faisant du corps à corps avec des civils. Peur eux, un simple croche-pied suffirait. Il n’y a donc pas besoin de sortir le grand jeu pour les mettre rapidement hors-service. Observant mon camarade, je m'en éloigne afin d’approcher du petit groupe qui commencèrent à s’en prendre au mobilier. « Oh non. Là, je ne suis pas d’accord ! » . Se plaçant entre les deux hommes, je reste neutre et je place mes deux mains sur mes hanches en mimant un bruit caractéristique. Une mimique se manifeste et montre que je ne compte pas les laisser toucher au mobilier de l’auberge. « Tu Tu Tu … Pas touche, messieurs … »

Bien sûr, ce n’est pas le genre de commentaire n’est au goût de personne et les jurons se mettent à brandir dans l’auberge. Étant habituée à ce genre de termes, je soupire de désespoir. « Je me demande s’ils ont vraiment été élevés correctement … » . Restant néanmoins neutre, je ne veux pas blesser les civils même si je trouve que leur manifestation est complètement stupide. Mais, je suis d’accord avec le gérant de l’auberge qui n’est absolument pas responsable de la nouvelle politique du village caché. En fait, c'est moi mais personne ne semble le croire... Tant mieux, cela me laisse une marge d'avance. Pour le moment, je laisse mes mains sur mes hanches en observant un à un les deux hommes qui se trouvaient devant moi. Je reste neutre pour le moment et les insultes me rentraient par une oreille et sortaient par l’autre. Ce n’est pas le genre de choses auxquelles je fait attention. « Tssss… Ces civils ne font que gâcher leur salive … Baka … » . Les regardant l’un derrière l’autre, je maintient sa place. Néanmoins, deux autres civils se joignent aux deux premiers. Arquant un sourcil, je me tiens tranquille mais constate qu’ils sont costauds. Cependant,je ne me laisse pas intimidée aussi facilement. Croisant les bras sous ma poitrine, je les regarde les uns après les autres sans vraiment manifester de comportement pouvant me trahir. Hormis un soupire peut-être. Pourtant, l’un des quatre hommes bouge et se dirige vers un autre mobilier. Au départ, je l’observe simplement mais je réagis lorsque je le vois mettre les mains dessus. Tant pis pour lui… Personne n’a rien vu mais un bruit caractéristique se fait entendre près de certaines oreilles et quelque chose vient se planter à quelques centimètres du visage du civil ayant levé la main sur le mobilier. « J’ai dit pas touche ! Qu'est-ce qui n'est pas clair dans ce que j'ai dis tout à l'heure ? »

Tout le monde se tait et observe en direction de l’objet qui s’est planté dans une poutre. Cet objet était petit, circulaire et disposait de quatre branches… Cet objet était une arme dont je me sers uniquement pour faire peur et je n’avais pas loupé ma cible. Je ne voulais pas blesser les civils alors j'ai tiré dans une des poutres de bois qui se trouvait à proximité. Ce simple geste eut l’effet de calmer tout le monde le temps de quelques secondes avant que le civil ne se mette à hurler que j'avais essayé de le tuer. Fermant les yeux et croisant les bras, je garde mon air neutre lui précisant que si j'avais voulu le tuer, je ne l’aurais pas loupé. Ce serait un comble pour une experte en assassinat que de rater une cible tient. Gardant mes deux armes rangées dans leur fourreau, je ne montre aucun signe d’agression et je conserve même ma neutralité. Je ne suis pas du tout atteinte par toute la vulgarité de ce groupe d'emmerdeur. Au départ, je ne comptait pas se battre mais je n'ai pas vraiment le choix. Le civil ayant vu passé de près son shuriken revient vers moi et commence à tenter de me frapper. Fait gaffe à ce que tu fais, petit. T'en prendre au Raikage est du suicide. Malheureusement pour lui, je suis plus rapide et suffisamment petite pour passer entre ses jambes. Sans même dégainer mon katana et sans faire beaucoup de pas, je me sers simplement de la garde et de l’assommer avec un coup derrière la tête. Cela semblait avoir retenu l’attention quelques minutes et les dégâts étaient moindres. De toute façon, je risque de payer les réparations et ce n’est pas l’argent qui lui manque. Loin de là.

Laissant le civil tomber sur le sol, je marche vers mon shuriken que je range dans la pochette prévue à cet effet. Le fait de voir tous les regards tournés vers moi ne semble pas me perturber. Revenant ensuite à ma place initiale, je baisse la tête pour regarder l’homme à terre. « Il se réveillera avec un mal de crâne et des bleus… Rien de bien méchant en soi … » . Puis, je relève la tête et je croise les bras. Observant tout le monde, j'hausse les épaules avant de demander en indiquant la porte d’entrée et sortie de l’auberge « D’autres volontaires ? » Le prochain qui le souhaite, cela se passera dehors et apparemment, il n’y a que ça que les calmer. Je ne suis pas du genre diplomate et ce n’est même pas mon dada. Pourtant avec le poste comme le mien, je vais devoir apprendre à l'être. Néanmoins, je montre que je ne tiens pas à tuer ou blesser qui que ce soit grâce à cette manœuvre. Si vraiment, je l'aurais voulu, je l'aurais tué avec le shuriken ou j'aurais profité du KO de mon adversaire pour lui planter une de mes armes dans le corps mais cela n’a pas été fait. Au pire, il aura mal à la tête avec une bosse derrière celle-ci. Observant tout le monde du regard, je conserve un sourcil levé… Je me demande comment ils vont réagir…

Moi violente ? C’est un peu le monde à l’envers. Je n'avais fait que des sauts sauf pour assommer son adversaire avec simplement la garde d’une de mes armes. Haussant les épaules tout en libérant un soupir de dépit, je me demande quand ils auront la force de reconnaître qu’ils sont aussi stupides les uns des autres. Lâchant un soupir digne des plus grands flemmards connus, je m’attends à devoir m’expliquer sur mon comportement. A croire que je ne suis pas faite pour ça… Et effectivement, je ne suis pas faite pour gérer autant de personnes en même temps. Pourquoi suis-je majoritairement solitaire à votre avis ? Ce n’est pas vraiment par hasard… Mais bon, je vais devoir passer par cette case qui semble à première vue obligatoire. « Sérieux… Ils sont vraiment stupides… » . Je ferme les yeux en me disant que je suis vraiment mal tombée. J'essaye d’empêcher qu’on touche au mobilier et de limiter les dégâts… cela va encore me retomber dessus. C’est bien ma veine tient. Je n'avais pas vraiment besoin de ça. Seulement, ce qui est fait est fait et je ne peux pas retourner en arrière. Néanmoins, l’avantage de cette situation, c’est que je prouve que ma petite taille peut être utile surtout dans ce cas. Cette pensée fait apparaître un sourire sur mon visage et je ne me prive pas de le laisser visible. « Dommage, les mecs … Vous étiez sympas… » . Bien sûr, c’est de l’humour. Ouvrant les yeux,je me doutais très bien de ce qui allait se passer. « Ils sont vraiment idiots et inconscients … » . Enfin, je pense ça mais suis-je mieux ? Avec ce que je venais de provoquer, il est clair que j'allais devoir me reprendre et rapidement. Mais je reste présente pour ne pas abandonner mon poste. Bien qu’elle pense que la mission a littéralement foiré par ma faute, je n'en reste pas moins souciante de la suite des événements. Dans ce cas, deux choix possibles : soit ils s’énervaient, chose qui pouvait se produire à soixante-quinze pourcent, soit ils prennent la fuite. Dans ma chance naturelle, ils étaient tous à classer dans la catégorie « excité du slip » pour son plus grand malheur.

Malheureusement, je reste quelqu’un de maladroite et ma réplique sanglante vient causer bien des tracas au responsable de l’auberge. Dans le fond, je suis heureuse d’être membre d’un clan assez riche pour pouvoir couvrir ses conneries. Cependant, je me promets de participer à la restauration des lieux après la mission. Le pauvre gérant, il n’avait rien demandé et tout semble lui tomber dessus d’un seul coup qui risque probablement d’être fatal. N’étant pas vraiment spécialisée en Genjutsu ou en d’autres techniques du même genre, je vais avoir du mal à tout maîtriser. Regard sérieux et méfiant, je ne cherche pas à attaquer qui que ce soit. Pour le moment, je ne fais que reculer et sauter là où je le peux afin d’éviter de recevoir des coups. Sauf qu’avec autant de personne contremoi, ce n’est pas dit que j'y parvienne. « Fait chier. Pourquoi je me suis mise dans une merdasse pareille ! » . Je ne le fais peut-être pas exprès mais je suis responsable de ce qui se passe. N’ayant pas vraiment le temps pour y réfléchir, je me concentre sur ce qui se trouve en face de moi. C’est dire des hommes qui peuvent se montrer relativement violents dans l’état actuel des choses. Les partisans semblaient se réunir pour venir me bombarder mais encore une fois, ma petite taille me sauve la mise. Me glissant par en-dessous, je me faufile dans les jambes des partisans et en fait chuter quelques-uns au passage. Cela aurait pu être drôle s’il n’y avait pas autant de monde mais l’humour n’était pas au goût du jour. Malheureusement, je n’eut guère le temps de profiter de ma petite taille bien longtemps. Deux hommes des troupes des joyeux lurons finissent par me mettre le grappin dessus et à me soulever du sol. « Et merde ! »

Oui, j'ai bien lâché une grossièreté et je me suis mise toute seule dans cette merde. Je vais devoir payer les pots cassés maintenant… Qui sème le vent, récolte la tempête comme dirait l’expression. J'ai peut-être certaines capacités qui peuvent me sauver la vie mais je ne suis pas quelqu’un d’invincible. Loin du contraire. D’ailleurs, je me demande comment je vais faire pour me sortir du problème dans lequel je me trouve actuellement. Contre toute attente, j'entends des bruits étranges et je tourne mon regard vers l’entourage. Rapidement, je me mets à tourner de l’œil et à suivre la suite de ce véritable troupeau de panurge. mes paupières deviennent très lourdes et mon corps finit par se diriger vers le sol. Comme la plupart des personnes présentent, je me suis fait leurrer par une technique de type illusion et je me sios endormie comme un vrai petit nourrisson. Dans la mesure où j'étais aussi molle qu’un chiffon en tissu, Gen n’eut aucun mal à rattraper mon corps. Exécutant le Kai idéal, je finis par ouvrir les yeux et me secoue la tête avant de regarder autour de moi. « Que… Qu’est-ce qui s’est passé ? » . Pour le moment, je ne semble pas me rappeler que j'étais en mauvaise posture juste avant. Me tenant finalement debout, je fais un rapide tour de la pièce pour remarquer que de multiples corps semblent être allongés sur le sol. Reprenant rapidement mes esprits, j'entends la voix de mon partenaire et je montre un petit sourire. « Je t’en dois une, l’ami ! »

Je souris à mon collègue avant de tourner le regard vers le petit groupe de résistants encore debout. Je n'oublierais pas ma dette envers le journaliste et je compte bien lui rendre la monnaie de sa pièce un de ces quatre. Mais pour le moment, je me concentre sur le massacre. C’est moi qui a tout déclenché. Le pauvre commerçant… Il n’a pas vraiment eu de chance sur ce coup. Après que deux genins se soient tapés dessus dans l’enceinte de l’auberge, il faut qu’un autre genin provoque le reste. Il n’est vraiment pas gâté … J'entends la voix du meneur et je fais volte-face. Suivant mon camarade, je fini par le rejoindre sans rien dire.J'étais bien trop occupée à rassembler les morceaux des événements afin de comprendre ce qui se passait. Peut-être avais-je loupé quelque chose ? Écoutant la voix de Gen, je tourne simplement les yeux vers lui et j'hoche la tête pour comprendre que j'avais bien compris. Mais ce qui était bien, c’est que les « survivants » étaient entrés dans l’un de ses terrains de jeux : surveillance et filature…« Il n’ira pas loin de toute façon ! »

J'hausse les épaules avant de m’éloigner un peu de Gen. Son but, suivre un autre chemin tout en les suivant. De toute façon, le leader ne pourra pas aller bien loin. Je suis plutôt habituée à ce genre de course poursuite. « Dans l’état actuel des choses, il a besoin de se cacher quelque part … Donc même s’il nous sème, il va vouloir se mettre à l’abri quelque part … Hum… » . Où sont les endroits où il lui est possible de se dissimuler ? Chez d’autres partisans ? Cette hypothèse n’est pas à ignorer et elle est même plus que plausible pour être honnête. Il pleut et j'ai rapidement la chevelure qui dégouline vu qu’elle est remplie d’eau mais cela ne semble pas me perturber plus que ça. Il faut dire que je m’entraîne et travaille en tout temps. C’est alors que quelque chose lui percute l’esprit. « Et si ? » . C’est alors que je montre un sourire avant de me dire qu’il n’ira plus très loin. Je continue ma course attendant le bon moment pour mettre en place mon plan pour l'arrêter. « Au prochain carrefour, on le tient ! »

Sautant sur les toits du village, ou du moins de ses ruines, je devais le rattraper pour ne pas le perdre de vu. Jetant encore des regards en biais pour surveiller l’avancée, je finis par activer ma technique suiton et m'en servir comme moyen de transport. Comme j'avais ma cible en visuel, je pouvais maintenir ce jet d'eau jusqu'à épuisement de mon chakra. A l'académie, on nous apprend à nous servir de notre chakra pour marcher sur l'eau. Pas question de se blesser. Se retrouvant ainsi dans une trajectoire parallèle à celle de ma cible et celle de ma proie, j'attrape deux kunais que je me servirais pour le maintenir tranquille. Gardant le tout à la main, je finis par lui sauter dessus annulant ainsi ma technique suiton. Elle n'a rien d'impressionnant mais il faut être malin pour s'en servir différemment. « Échec et mat ! »

On ne peut pas dire que j'ai été méchante. Je l’a juste fait tomber sans vraiment le blesser. J'aurais pu aller plus loin car après ce qu’il a fait, je ne compte pas lui faire de cadeau. Celui-ci semble essouffler tandis que je suis à ces côtés. Gardant mes kunais, pour la mission n'était pas terminée et je le tiens en joug aisément. En même temps que peut faire un civil face à des armes de poing ? Néanmoins, je ne le blesse pas et je tourne le regard vers mon camarade. Seulement, voilà... Le civil profite de ma baisse de vigilance pour attraper un de mes bras et de s'enfoncer le kunai dans le cœur. J'affiche alors un regard ébahi et je ne m'attendais absolument pas à ça. Le corps inconscient tombe alors sur le sol et je lâche mon arme avant de rester complètement tétanisée... Plus tard, la mort du civil sera déclarée et je devais m'expliquer avec les autres. Cela ne va pas être joyeux car même en tant que Raikage, je ne peux pas éviter ce genre d'incident. Une enquête sera lancée mais le mal était fait... Et je ne savais pas comment faire pour corriger ce désastre sans nom...