Ignorance massive [Rang D]

« Je vous demande pardon ? ». Cette voix... Tout le monde semblait la connaître. Il faut dire que je ne passe plus inaperçu depuis que j'ai été nommé au poste de Raikage. Tout le monde connaît mon identité et je ne cherche pas à me cacher. En ce moment même, j'étais assise à mon bureau avec une incroyable pile de dossier à lire et à approuver ou réprouver. On pouvait dire que j'étais relativement chargée. Mais ce n'était pas la raison d'un telle réaction. En observant la salle, on pouvait s'apercevoir qu'il y avait une autre personne dans ce bureau. Enfin si on peut appeler ça un bureau. On va dire que c'est un lieu de travail provisoire car je n'ai pas encore ordonné la reconstruction de la symbolique tour du chef du village. Ma place était ici, auprès des autres et des ouvriers afin de leur montrer que je suis avec eux. Par ailleurs, même si j'ai une pile de document sur ce bureau, je suis souvent dehors à donner un coup aux autres avec mes petites mains. Je n'ai rien d'une grande et je savais que j'avais encore énormément de travail pour égaler mes prédécesseurs. Mais il fallait bien que je commence quelque part.

Dans cette pièce qui me sert de bureau provisoire, je me tenais debout, habillé avec ma tenue obligatoire de Raikage. Mais dans le dos, je rester perplexe quant aux problèmes qui vient de m'exposer. La personne devant moi est un des instructeurs encore en vie de l'académie. Bon d'accord, toute l'académie n'était pas refaite mais beaucoup de salles ont été refaites permettant ainsi la continuité des cours dispensés pour les générations bien plus jeunes. C'était malheureusement nécessaire. Et pour le moment, avec ce que je venais d'entendre, cela promet d'être de plus en plus dur. Je devais intervenir. Car je n'avais pas vraiment de personnes libres pour m'occuper de ce problème. Pour ceux qui n'aurait pas suivi la conversation depuis le début, le shinobi qui se trouve devant vient de m'annoncer que les enseignants avaient du mal avec une classe d'aspirant. Alors je devais déjà m'occuper de la reconstruction du village mais je dois en plus gérer ce genre de souci qui n'est normalement pas de mon ressort. Je ferme les yeux et je retire le chapeau jaune et blanc de ma tête avant de le déposer sur l'immense pile de document que je devais encore étudier. Révélant ainsi ma longue chevelure, je replace ma mèche correctement avant hocher la tête. « Je serais là dès demain matin. Tâchez de tenir jusque là... ». Au moins, cela avait le mérite d'être clair et je vais pouvoir moi-même m'occuper de ses petits monstres avant que cela n'aille trop loin. Car après tout, c'est aussi mon rôle en tant que leader du village. Je ne me suis pas encore habituée à ce poste mais je devais faire avec car je n'ai pas encore dit que j'allais terminé là.


Levée dès l'aurore, j'avais troquer ma tenue jaune et blanche contre une tenue un peu plus shinobi. Je savais ce que j'allais faire de ma journée et je savais aussi comment m'y prendre. Après tout, j'ai toute une journée pour les observer et encore une entière pour les redresser car qu'il le veuille ou non, je ne compte pas être sympathique. J'ai toujours été très sérieuse lorsqu'il s'agit d'avenir... Or au vu de leur comportement, je ne peux pas les considérer comme ninjas dans mes effectifs et ils seront sans arrêt mise au carreau. Par ailleurs, un argument qui pourra les calmer. Enfin, je les souhaite. Après tout, je suis la garante des institutions mais aussi je suis celle qui détermine les programmes d'enseignement chaque année. Bon, je n'ai pas encore choisi ceux qui sont d'actualité mais ce sera le cas lors de la prochaine grande réunion avec le personnel de ce lieu éducatif. Arrivant donc de bonne heure à l’académie, j'avais un bon temps devant moi pour m'occuper des dossiers de la classe concernée. J'avais besoin d'un maximum d'information sur eux pour appliquer mon idée et la mettre sur la table. Un peu plus tard, l'instructeur qui m'avait demandé de l'aide la veille finit par me rejoindre et je lui expose mon plan. « Je vais passer la demi-journée voir la journée à les observer discrètement. De là, si cela va trop loin, j'interviendrais. Une fois que j'aurais vu, je pourrais mettre en place une sentence en fonction des faits. Je vous dirais demain ce qu'il en est … ». Jouant sur le fait que ce sont plus les adultes qui connaissent mon visage, je peux aisément me faire passer pour une aspirante sans le moindre souci. Mais je prends aussi le risque de me faire démasquer par ceux qui connaissent mon visage. Et bien, je prends le risque. On ne peut pas dire que cela soit un réel risque. Remarque, je viens d'avoir une idée qui va me permettre de mieux évaluer la chose. Faisant appel à un de mes gardes, je lui demande de me prêter un de ses masques et il me le tend avec sourire. Le remerciant chaleureusement, je lui fais signe de disposer. Je ne sais pas pourquoi j'ai des gardes mais c'est une volonté du Daimyo du pays de la foudre. Et on ne peut pas dire que je sois en mesure de le contredire dans l'état actuel des choses. Encore une fois, ce n'est qu'un détail et qui n'a que peu d'importance. D'ailleurs, ce n'est pas à Kumo que je risque quelque chose... Loin de là...

Me concentrant sur la tâche du jour, je savais ce qui me reste à faire. Restant le plus discret possible, je porte mon masque et je prends place dans la salle de cours. Me plaçant dans un coin au fond, personne ne remarque ma présence. Il faut dire qu'il est facile de berner un petit aspirant. Mais c'est aussi la preuve qu'ils en ont rien à foutre. Montrant un sourire sous mon masque, je reste observatrice. Le moment de la vengeance n'est pas encore arrivé. Le cours semble avoir depuis plus d'une heure et mon complice du moment parle des fameuses portes de chakra. Non, pas celle qui s'ouvre avec la plus haute maîtrise du taijutsu mais plutôt celle des éléments. Pour ma part, je me rappelle encore très bien de ce cours et je me rappelle aussi avoir pris pas mal de notes qui ne me serviront plus maintenant. Je connaissais mes affinités et je savais ce qu'il me restait à faire. Cependant, j'étais déjà plus puissante que tous ses gamins réunis... Surtout que plus le temps passait et plus j'avais envie de les mettre en miette... leur façon de se tenir, leur façon de parler... Tout était en train de me monter au nez. Après trois heures, c'est le coup de trop et je murmure une formulation après trois petit mudra. Rapidement, je lance le fouet électrique au centre du groupe. « Pauvre crétin sans cervelle... Si vous étiez attentifs, vous auriez pu l'éviter... ». Je me lève et je viens me mettre devant leur nez et je garde mon masque. Beaucoup d'entre eux essaye de m'attaquer avec leur faibles jutsus mais j'étais plus expérimentée qu'eux et j'avais plusieurs tours dans mon sac. S'ils espère vraiment m'avoir avec leur techniques de bases connu par tous les ninjas du monde shinobi, ils peuvent aller se gratter. Avec mon fouet, j'attrape à la gorge celui qui me paraissait être le chef de la classe ou qui manipulait tout le monde et je tire violemment dessus. Je suis à la tête d'un village guerrier et ce genre de personne ne comprennent que par la violence alors je me mets à leur niveau.

Écrasée toute une classe ne me dérangerait pas mais beaucoup semble oublier les vraies valeurs du village sur lequel j'ai pleine autorité. Peut-être devrais-je leur rappeler que seuls les armes fonctionnent au sein du village. Gardant le fouet, je conserve le gamin entre mes griffes sans l'étrangler mais je le vois se débattre. J'en rigole avant de retirer mon masque et révèle mon visage aux yeux de tous. Des murmures et des soubresauts se manifestent autour de moi tandis que l'enseignant croise les bras en disant qu'ils les avaient prévenu. Personne ne s'attendait à ce que le Yondaime se présente en personne. Mais c'est mal me connaître. Je connaissais le dossier de chacun comme leur points forts et points faibles. Ce ne sont pas des petits aspirants branquignoles qui vont me tromper. M'approchant du morveux que j'ai entre mes griffes et je me permets de lui dire une chose ne risque pas d'être appréciée... « Tient... Je devrais peut-être apposé le sceau du faible sur ta langue... ». Voilà qui en choque plus d'un... Rapidement, le professeur s'agenouille en m'appelant par mon titre sous le regard des enfants. Peu d'entre eux savait que je possédais un tel titre. Annulant alors mon fouet, je pose le pied sur le gamin allant même jusqu'à me mettre debout sur lui tout en regardant tout le monde avec un air très sérieuse. Le silence était assez impressionnant que personne n'osait prendre la parole. Faisant signe à l'instructeur de se relever, il le fait sans attendre. Gardant les yeux fixés sur les enfants aussi peu crédibles que crétins avant de leur dire. « Peut-être devrais-je le fait sur vous tous... Semble-t-il que vous avez oublier les nindo du village... A Kumo, on ne forme pas des fainéants ou des abrutis dans cette académie... Les ruines qui se trouve dehors sera la conséquence de votre débilité dans les années à venir. C'est ça que vous voulez ? C'est que le village devienne une ruine définitive ? Vous représentez l'avenir du village et ce n'est pas avec cette mentalité que cela va s'améliorer... Vous croyez que nos ancêtres désirent voir ça et vous pensez que je me bats pour ça ? Je peux arrêter tout de suite si vous voulez... ». Je descends de l'aspirant avant de saluer l'enseignant. Jetant un dernier regard du coté des aspirants, je les regarde de haut avant de quitter la pièce. Vu comme ça, on pourrait croire que je me suis énervée, ce qui est peut-être possible... Mais dans tout les cas, j'espère qu'ils auront compris la leçon en public que je leur ai donné... Cela ne m'amuse pas mais je vais devoir prendre l'habitude d'imposer ma volonté sur tout le monde. Estimant que mon boulot est finie ici, je laisse les instructeurs en paix et je retourne à ma vraie fonction tout en me fichant complètement des éventuelles excuses du groupe...